Les fonctionnaires reviennent à la charge

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À l’appel de la section locale de l’UGTA, des dizaines d’employés et cadres de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira ont observé, hier matin, un rassemblement de protestation devant le siège du rectorat.

À travers cette action de protestation, les fonctionnaires affiliés à l’UGTA ont voulu exprimer leur «entière solidarité» avec le doyen de la faculté des sciences économiques qui a été, pour rappel, séquestré et violemment agressé au mois de mars dernier par des étudiants affiliés à l’organisation UNEA : «Nous nous solidarisons entièrement avec le doyen de la faculté des sciences économiques, qui a été terrorisé et torturé psychologiquement, ce qu’il a conduit à sauter du deuxième étage. Nous dénonçons toute forme de violence au sein de l’université et nous réclamons des sanctions exemplaires à l’encontre des étudiants auteurs de cette agression», lit-on dans le communiqué de l’UGTA, dont une copie a été remise à la presse. Les rédacteurs ont aussi réclamé la mise en place d’un règlement intérieur pour l’université de Bouira et le durcissement des sanctions à l’encontre des auteurs de chaque acte de violence physique ou verbal. Ce règlement intérieur aura comme principale mission de préserver l’intégrité des fonctionnaires, des enseignants et des étudiants qui est, selon les syndicalistes de l’UGTA, menacée quotidiennement au sein de l’université de Bouira. Par ailleurs, les protestataires ont dénoncé ce qu’ils ont qualifié de «sanctions arbitraires et de politique de fuite vers l’avant», appliquées à chaque fois à l’encontre du personnel de sécurité de l’université. Selon eux, les agents de sécurité de l’université ne disposent ni de moyens ni de la formation nécessaires pour contrecarrer ce phénomène menaçant : «Les agents de sécurité ne sont pas les seuls responsables sur cette dégradation. Ils sont constamment sanctionnés d’une manière arbitraire et ils sont tout le temps sous pression. Le nombre d’agent de sécurité doit être doublé et ils doivent bénéficier de formations spécifiques et aussi associer dans un processus global de sécurité interne», ont-ils ajouté. En plus de ces revendications, les protestataires ont, aussi, réclamé la mise en place d’une commission d’enquête indépendante pour mettre toute la lumière et situer les responsabilités sur l’affaire de l’agression du doyen de la faculté des sciences économiques, et aussi associer les fonctionnaires de l’université à travers leur syndicat dans la gestion des affaires de leurs facultés : «Nous réclamons que les fonctionnaires, qui sont le pilier de l’université, soient associés dans la gestion des affaires de l’université et qu’ils soient aussi impliqués dans l’enquête sur l’affaire de l’agression du doyen», ont-ils souligné. À noter, par ailleurs, que les enseignants et les fonctionnaires de la faculté des sciences économiques sont en grève illimitée depuis dimanche dernier. Les grévistes réclament la suspension définitive des 22 étudiants impliqués dans la séquestration du doyen. D’ailleurs, ces 22 étudiants répondront à leur acte, aujourd’hui mercredi, devant le conseil de discipline de l’université.

Oussama. K

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