Des enseignants accusent le doyen !

Partager

Des enseignants de la faculté de droit et des sciences politiques de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa ont organisé, avant-hier, un sit-in de protestation devant leur faculté pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’agissements «abusifs» de leur doyen. Tout en regrettant «le silence inexplicable» du premier responsable de l’université de Béjaïa, pourtant bien informé, selon ces protestataires, «des pratiques inadmissibles» de ce doyen, ces enseignants ont exprimé leur «incapacité» à travailler avec ledit doyen et leur détermination à défendre leur dignité. «Nous avons déjà tenu trois assemblées en 2017 et en 2018 où nous avons dénoncé les agissements abusifs de ce doyen à l’encontre des enseignants, en portant atteinte à leur dignité par l’humiliation, le refus de les recevoir et de répondre aux courriers [il a été dénoncé l’] atteinte aux droits des salaires et des primes, atteinte au droit de recours et de réunion, vengeance, refus de réception et de communication de documents, ainsi que l’exclusion des enseignants des comités des séminaires», lit-on dans la déclaration des enseignants de la faculté de droit et des sciences politiques. Par ailleurs, ces protestataires déplorent «la sourde oreille» du recteur de l’université qui refuse d’intervenir devant «les abus du pouvoir» du premier responsable de la faculté. «Pendant notre sit-in du 26 février dernier, nous avons saisi le recteur pour nous accorder une audience. Il nous a alors fixés la date du 28 février. Mais cette audience n’a pas eu lieu en raison de son absence. Nous l’avons sollicité une seconde fois le 7 mars passé dans l’espoir qu’il écoute nos doléances, mais sa secrétaire nous a demandés de formuler une demande d’audience bien que nous ayons un rendez-vous antérieur. Malgré tout, nous nous sommes conformés à cette exigence et nous avons obtenu une autre date pour le rencontrer le 21 mars, soit à la veille des vacances et après deux semaines d’attente. Finalement, le recteur s’était également absenté le jour du rendez-vous et il n’a même pas daigné nous informer», s’est-on indigné. Devant cette «fuite en avant» de l’administration rectorale, ces enseignants se disent déterminés à continuer leur combat face aux «pressions», «intimidations» et «menaces» de ce doyen. «Ces atteintes à notre dignité se traduisent par les questionnaires non justifiés, retrait sur salaire ou prime de rendement, refus de communiquer avec les enseignants, intimidation des enseignants devant les étudiants pendant les réunions du conseil d’administration, exclusion des enseignants des manifestations scientifiques, utilisation de la revue à des fins personnels et interdiction aux enseignants de se réunir», a-t-on condamné. Parmi les témoignages rapportés par le collectif de ces enseignants mécontents sur les abus de leur doyen, il y a lieu de citer le cas d’un enseignant qui, selon eux, «parcourent 80 km pour voir le doyen et à qui ce dernier a demandé de revenir 10 fois. Il l’a fait attendre plus de dix jour pour lui dire : « je ne vous reçois pas »», s’est-on offusqué. Boualem S.

Partager