L’auditorium du campus universitaire d’Aboudaou de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, abritera, aujourd’hui mercredi, une conférence-débat sur l’Amazighité. Cette conférence, qui aura pour thème : «L’Amazighité, un facteur d’unité pour les peuples de l’Afrique du Nord», organisée par le comité -RAJ de l’université de Béjaïa, sera animée par des sociologues et chercheurs, à savoir MM. Samir Larabi, journaliste et sociologue, Mohamed Kerrou, professeur en sciences politiques à l’université de Tunis, et Nacer Djabi, sociologue et chercheur. Elle s’inscrit dans le cadre de commémoration du 38e anniversaire du Printemps Amazigh et du 17e anniversaire du mouvement citoyen de 2001, apprend-on du comité -RAJ de l’université de Béjaïa. Le sociologue et chercheur Nacer Djabi a encadré une étude intitulée «La gouvernance de la diversité: la situation des communautés amazighes en Afrique du Nord». Cette étude comparative menée, deux années durant dans les pays d’Afrique du Nord, en collaboration avec des chercheurs algériens, marocains, tunisiens, libyens et égyptiens, a révélé que l’Amazighité «est un facteur d’unité et d’homogénéité pour les peuples maghrébins». De même qu’elle constitue «un élément fédérateur des composantes des peuples de la région». Selon M. Djabi, ce travail de recherche «ne s’est pas appuyé sur une hypothèse ethnique, mais sur les ingrédients communs aux peuples de l’Afrique du Nord, à savoir la langue, la culture, l’identité et l’histoire commune, ainsi que le sentiment d’appartenance à une même sphère géographique», précisant que «mêmes les populations non berbérophones y ont été incluses dès lors que l’Amazighité est une question fondamentalement sociologique».
Aziz Khentous
