Les habitants du centre-ville de Bordj Ménaïel, à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, sont en colère. Ils dénoncent l’état déliquescent dans lequel est plongé le centre-ville depuis plusieurs années. Le gel du projet d’aménagement urbain par les services de la DUC a suscité la colère parmi la population locale qui réclame l’amélioration de son cadre de vie. Les dernières pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région ont, d’ailleurs, dévoilé les tares de la gestion des autorités locales. Toutes les routes étaient inondées et submergées par les eaux. Les trottoirs n’ont pas été épargnés par la furie des eaux de pluies. Les avaloirs étaient bouchés et la circulation routière perturbée durant plusieurs heures. Le quartier Bastos était totalement submergé par les eaux de pluies, contraignant les habitants à rester longtemps dans leurs maisons. Au quartier Tahrir, faute d’aménagement, la circulation routière était quasiment perturbée. En sus de cela, les eaux de pluies ont pénétré à l’intérieur de plusieurs cages d’escaliers de bâtiments. L’éclairage public est quasiment absent dans tous les quartiers de la ville, notamment à Tahrir ou au niveau de la route menant vers le village agricole. «On circule rarement durant la nuit, l’absence d’éclairage public favorise la présence de délinquants ou de chiens errants», dira un habitant du centre-ville. Par ailleurs, la commune fait face à un sérieux problème d’ordures ménagères. Des décharges sauvages poussent comme des champignons dans plusieurs quartiers de la ville. Les bacs à ordures ne suffisent pas à contenir la quantité des ordures jetées quotidiennement. La décharge de Vachet, sur la route de Tizi N’Ali N’Slimane, est submergée à longueur d’année. Pour exprimer leur colère, les habitants du centre-ville ont protesté, mardi dernier, leur colère devant le siège de l’APC afin de réclamer l’amélioration de leur cadre de vie.
Y. Z.
