L’eau se fait désirer

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Le village Hagui relevant de la commune d’El-Adjiba continue de souffrir le martyre d’un manque flagrant d’eau potable. Des années se sont écoulées depuis que les robinets sont à sec sans qu’aucune prise en charge de cette préoccupation ne soit venue de la part des autorités locales atténuer cette crise qui ne dit pas son nom. En effet, il importe de signaler que ces citoyens ont bénéficié un certain moment d’un raccordement à la conduite principale de Semmache. Cependant, cet exploit n’a pas tardé longtemps à faire apparaître ses défauts intrinsèques. L’eau coule dans différents endroits et des fuites importantes sont alors enregistrées et l’eau n’arrive pas dans les robinets. Et pour cause, la conduite a été réalisée en PVC, dont les frais de la matière et la main d’œuvre ont été pris en charge par les citoyens. En dépit de cette situation, ces derniers sont sommés d’honorer leurs factures de consommation auprès de l’Algérienne des eaux. Devant le refus et l’intransigeance des citoyens de s’acquitter de leurs redevances, car disent-il, “du moment qu’on ne reçoit pas l’eau dans nos robinets, pourquoi ces responsables exigent-ils de nous les frais d’une consommation fictive ?” Alors, un bras de fer a été engagé et les multiples démarches effectuées auprès des responsables concernés demeurent malheureusement à ce jour vaines. Depuis, les citoyens se sont pris en charge en s’alimentant de ce liquide précieux à l’aide de citernes dont les prix affichés ne sont pas à la portée de toutes les bourses.Il faut dire que ce village souffre du manque de toutes les commodités les plus élémentaires à commencer par l’eau et l’assainissement. Ce dernier, porté peut-être dans les archives comme étant un projet réalisé et réceptionné, est loin d’être le cas. Des citoyens nous ont affirmé que ce réseau n’a pas encore fonctionné et ce depuis déjà des années. Quant aux infrastructures sportives ou culturelles, les jeunes n’en parlent même pas, étant donné que l’essentiel n’a pas encore été acquis. La seule question que posent les villageois est la suivante : jusqu’à quand nos élus continueront-ils de tourner le dos à nos préoccupations ? Certainement, ajoutent-ils, jusqu’aux prochaines échéances électorales où nous aurons droit à des discours mielleux et des promesses en l’air.

Smaïl. M

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