«L’avenir du semi-marathon est incertain»

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À une dizaine de jours du déroulement de la 13e édition du Semi-marathon international de Béjaïa (SMIB) qui aura lieu le 4 mai prochain au siège de l’AMCB, club organisateur, Fatsah Haddad, président de la commission d’organisation, évoque, dans cet entretien, les préparatifs de ce grand évènement.

La Dépêche de Kabylie : à quelques jours du déroulement du Semi-marathon international de Béjaïa. Qu’en est-il de l’avancement des préparatifs ?

Fatsah Haddad : Comme chaque année, on a commencé les préparatifs depuis des mois maintenant en faisant le bilan de la précédente édition pour corriger les lacunes et améliorer certains volets où nous avons constaté des insuffisances. Pour le moment, tout va comme prévu et programmé mais notre seul souci est le problème financier car le statut atteint par le SMIB nécessite beaucoup d’argent. Certes, dehors, les gens voient et pensent que le semi-marathon a atteint un rang supérieur. Mais, nous, les organisateurs, nous savons très bien que nous n’avons pas encore atteint le niveau escompté par manque de moyens surtout financiers car sans moyens et sans l’adhésion de tout le monde d’ici 2019/2020, le semi-marathon régressera et retournera à la case départ. Avec la crise que vit le pays, et les prix exorbitants de certains produits actuellement, on ne peut pas faire face car le budget de la dernière édition n’a pas été conséquent. Et cette année, on a un grand déficit concernant les sponsors qui ne jouent pas le jeu, alors que pour les autorités locales on a que nos partenaires officiels qui sont l’APC de Béjaïa et la DJS. Cette année, on a un accord de principe du P/APW qui veut entrer en partenariat avec le SIMB sans pour autant connaitre le montant attribué. Contrairement à l’ancienne APW qui nous a tournés le dos tout au long du précédent mandant où nous n’avons reçu aucun dinar de la part de cette institution. En dehors du volet financier, la préparation du point de vue technique et organisationnel se déroule comme il se doit. Pour cette édition, nous avons opté pour une nouvelle communication avec les nouvelles technologies en suivant l’évolution des courses sur routes à l’échelle mondiale avec la réalisation d’un teaseur (vidéo). Aussi, nous avons personnalisé le SMIB où chaque coureur à l’arrivée (finisheur) aura sa médaille gravée par le logo du SIMB. Pour résumer, je peux dire que chaque fois qu’on avance dans la modernisation et l’évolution, on rencontre d’énormes problèmes financiers vu la cherté de tous les produits. Il faut que les gens adhèrent pour donner au SMIB un véritable statut mondial.

Quelles sont vos attentes concernant la participation ?

Vu nos moyens, on ne peut pas aller au-delà de 5 000 participants car tout est relatif aux finances. On ne peut pas faire face à certains détails à l’image du dossard à puces qui nous revient très cher vu qu’on l’importe, ainsi que les billets d’avion pour les étrangers qui sont extrêmement chers.

Qu’en est-il de la participation étrangère ?

On a toujours le plateau d’élite mondiale avec la participation d’une vingtaine d’athlètes entre filles et garçons. Il y aura le vainqueur de la dernière édition et la confirmation du vainqueur du dernier semi-marathon de Marrakech. Nous visons plus les chronos et les athlètes les plus en forme lors de cette période pour donner le meilleur statut possible à notre semi-marathon et améliorer le chrono.

Concernant le volet sponsoring, y aura-t-il du nouveau ?

Notre sponsor officiel est l’APC de Béjaïa sans oublier la DJS et la boisson officielle du SIMB est Ifri. Sincèrement, j’ai peur pour le semi-marathon de Béjaïa dont l’avenir est incertain car le budget se rétrécit chaque année et les frais augmentent en parallèle sans oublier que la ville de Béjaïa est un chantier à ciel ouvert.

Peut-on connaître le programme de cette édition ?

Le programme du SMIB qui s’étale sur trois jours reste toujours riche avec l’organisation du village du semi-marathon les 1er, 2 et 3 mai au parc de la wilaya (placette du Palmier) qui sera précédé par un défilé du TRB jusqu’au village. Il y aura la veille (3 mai) un colloque sur la médecine du sport à la salle des conférences de l’APC et le 4 mai Inchallah il y aura les 3 courses programmées, celle des enfants (3 km), la course populaire (7 km) et la course des as (21 km).

Un message pour les participants…

Tout le monde est le bienvenu à Béjaïa pour prendre part à cette 13e édition. Et de notre part, grâce à l’aide de l’APC, de la DJS et de l’APW, on va mettre tous les moyens nécessaires pour réussir cet évènement mondial tout en espérant être à la hauteur des attentes de tout un chacun. On doit aussi informer les participants qu’on est revenu à l’ancien parcours suite aux doléances des coureurs, des autorités locales et des habitants de la ville de Béjaïa qui j’espère vont adhérer à notre slogan « Matinée sans voitures » pour faciliter le déroulement de la course et le passage des urgences en cas de nécessite.

Propos recueillis par Z. H.

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