Les habitants se plaignent

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Indisponibilité du gaz de ville, absence de moyens de transport du chef-lieu communal vers l’ensemble des villages, coupures récurrentes d’électricité, ruptures répétitives de la distribution d’eau potable, dégradation avancée du réseau routier… Tel est le tableau dressé par la population de la commune de Taourga, pour décrire l’état de leur municipalité, située à l’extrême Est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès. «L’état de déliquescence que vit notre commune est tel que l’on se rend compte que malheureusement nos élus ne font rien», nous diront avec beaucoup d’amertume des citoyens de l’antique Tigist. Ils ajouteront avec colère : «Notre localité est dépourvue de tout, elle a toujours été négligée par les nombreux responsables qui se sont succédé à la tête de notre APC». Nos interlocuteurs expliqueront : «Alors que dans d’autres contrées de l’Algérie profonde, des villages perchés sur les sommets des montagnes, aux passages escarpés et inaccessibles, ont bénéficié du gaz naturel, les foyers de notre commune attendent toujours désespérément cette énergie vitale. Par ailleurs, et comme vous avez dû le constater, l’axe routier principal du chef-lieu communal ressemble plus à un lit de rivière qu’à une route, tant il est dans un piteux état. Aujourd’hui encore il y a eu une coupure d’électricité et c’est très souvent le cas. Et quand il n’y a pas d’électricité, il n’y a pas non plus d’eau potable». Dda Ali, un sexagénaire de la région, ajoutera avec un sourire narquois : «Notre commune a bénéficié, il y a de cela quelques années, d’un projet de lycée, tout comme la commune voisine d’Afir n’Ath Selgam. Mais, alors que le lycée de celle-ci a été réalisé et mis en service il y a déjà 3 ou 4 saisons scolaires, le notre n’est toujours pas sorti de terre. C’est l’un des deux collèges du chef-lieu de la commune qui fait actuellement office de lycée. Côté sport, on n’a eu que des promesses qui sont restées sans suite».

Hocine Amrouni

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