Les deux communes de la daïra de Makouda sont dotées de plusieurs retenues collinaires. A Boudjima, où le relief est plus escarpé, une seule retenue reste à l’abandon à Sahel alors que Makouda, commune du chef-lieu, majoritairement composée de plaines, en possède plusieurs. Dans les plaines d’Azaghar, l’on dénombre cinq retenues collinaires relativement importantes. Leur importance apparaît à leur exploitation dans le domaine de l’agriculture mais beaucoup de spécialistes remettent en cause leur utilité quand elles ne sont pas assez nombreuses pour permettre l’émergence d’une activité agricole. Mais l’exemple de la retenue collinaire se trouvant sur le territoire de la commune de Boudjima est édifiant. Après avoir englouti une importante enveloppe budgétaire dans la fin des années 80, celle-ci s’est retrouvée abandonnée. Pire encore, elle fait office aujourd’hui de lieu de villégiature et de baignade durant la saison estivale avec tous les dangers que cela représente. Quatre enfants y ont déjà perdu la vie par noyade. La retenue de Sahel n’est pas suffisante pour permettre une activité agricole sur place. Lorsque l’année est bonne en pluviométrie, elle permet quelques activités maraîchères qui s’estompent hélas dès les premières semaines de septembre. La retenue se vide et les agriculteurs se retrouvent sans eau pour l’irrigation. Ce qui fera dire à un agriculteur que celle-ci ne suffit même pas pour un jardin potager. Par contre, dans la commune de Makouda, à la lisière de Sidi Namane, les nombreuses retenues collinaires permettent une véritable agriculture concentrée sur la culture maraîchère et l’arboriculture. En été, le volume d’eau permet d’irriguer des centaines d’hectares de pastèques et autres cultures maraîchères. De ce côté, les retenues collinaires tiennent jusqu’au retour des pluies grâce à l’organisation des agriculteurs. Cette organisation a même permis l’émergence de l’arboriculture. Ainsi, donc, il devient nécessaire pour les services agricoles de mettre en place des mécanismes à même de permettre l’exploitation de ces retenues. Car, réalisées à coups d’enveloppes budgétaires conséquentes, ces dernières ne doivent pas rester ainsi à l’abandon. Certains techniciens et universitaires préconisent de les mettre à la disposition des éleveurs. C’est pour eux l’unique moyen de les exploiter étant insuffisantes pour impulser une dynamique agricole performante.
Akli. N