Avant-hier, les parents d’élèves de l’école primaire Bachir Ibrahimi du centre-ville de Sour El-Ghozlane, située à une quarantaine de kilomètres au sud de la wilaya de Bouira, ont empêché leurs enfants de rejoindre leur établissement scolaire. Ces parents qui ont aussi tenu avec leurs enfants un rassemblement de protestation devant l’entrée de l’école, ont dénoncé la mauvaise situation de scolarisation de leur progéniture. Selon eux, les salles de classe de l’établissement ne disposent même pas d’un système de chauffage et les toitures de la majorité des salles laissent infiltrer l’eau pluviale perturbant ainsi la scolarisation des élèves. «L’école date de l’époque coloniale. L’infrastructure est devenue très vétuste. Faute d’entretien des équipements, les conditions de scolarisation des élèves se sont détériorées. La clôture de l’école est aussi détériorée, et c’est la sécurité de nos enfants qui est en jeu», expliquent les parents. Selon eux, plusieurs lettres de revendication ont été adressées aux autorités locales, mais sans grand résultat. Ces parents font mention, entre autres revendications, du manque de manuels scolaires, de l’indisponibilité d’enseignants ou la mutation de ces derniers en plein milieu de l’année scolaire, ce qui influe négativement sur le cursus scolaire des élèves, notamment ceux en fin de cycle, et ce, en plus de la surcharge des classes, de l’absence d’une cantine scolaire et de la dégradation des sanitaires de l’établissement. Ils mettent en cause les responsables de la commune qui, selon leurs déclarations, n’ont pas respecté leurs engagements pour la prise en charge des doléances. «La mairie n’a pas respecté ses engagements pour régler le problème de l’école de nos enfants, même les ouvriers polyvalents manquent dans l’établissement, ce qui a provoqué la dégradation de l’établissement. Aussi, l’insalubrité et le manque d’hygiène surtout dans les sanitaires qui sont devenues inutilisables, constituent l’environnement de cet établissement. Même les enseignants souffrent et préfèrent changer d’établissement, plutôt que d’assurer des cours au sein de classes pleines de flaques d’eau et dépourvus de chauffage», affirment les parents protestataires. Ces derniers n’ont pas mis fin à leur protestation, jusqu’à l’arrivée sur les lieux du chef de la daïra de Sour El-Ghozlane. Le même responsable s’est longuement entretenu avec les parents protestataires, qui lui ont exposé leurs doléances. Le chef de la daïra s’est, pour sa part, engagé à transmettre un dossier complet sur la situation de cette école à la wilaya de Bouira, en vue de l’inscription d’une étude pour sa réhabilitation et la rénovation des équipements.
O. K.
