Deux ans après la disparition d’Arezki Idjerouidène, en 2016, un grand hommage à la hauteur de l’homme parti prématurément est prévu ce soir à Paris (Musée de l’Homme, place du Trocadéro), en présence de sa veuve, Mme Idjerouidène Bettina et leurs trois enfants, à leur tête Meziane Idjerouidène, président de Weaving Group. Au menu, le lancement de la Fondation Arezki Idjerouidène qui a pour objet de favoriser l’inclusion sociale et professionnelle des jeunes en difficulté, en leur permettant d’entreprendre leur vie, sous l’égide de la Fondation Entreprendre. Commentant le rendez-vous, les initiateurs soutiennent que «ce sera l’occasion d’honorer et pérenniser le travail de celui qui, élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur, a toujours été un modèle d’espoir et de réussite entrepreneuriale pour les jeunes». Lors de la cérémonie, «des présentations sont prévues à partir de 19 heures et seront suivies d’un cocktail dînatoire afin de partager un moment chaleureux et convivial à la mémoire du défunt,» avise-t-on encore. A l’occasion, il sera entre autres procédé à la présentation du livre autobiographique du défunt Fondateur du Groupe Gofast et figure du transport français et international, sous le titre «Monsieur Arezki, un destin à tire d’aile». Un livre qui retrace l’itinéraire de cet homme d’affaires, ancien P-DG d’Aigle Azur et de GoFast. «Né le 17 juin 1955 à Iflissen, en Algérie, Arezki Idjerouidène a vécu une vie hors du commun. Mère décédée à sa naissance, père ouvrier agricole, il aura pour seule amie une chèvre, sa vraie nourrice pendant son enfance. Arezki connaîtra la guerre d’indépendance, la répression, la guerre civile… En 1983, avec un associé, il créa GoFast l’un des principaux groupes de transport mondiaux, (aujourd’hui Weaving Group). En 1993, Arezki Idjerouidène racheta la part de son associé et devint propriétaire à 100%. En 2001, Arezki rachète Aigle Azur et la relance vigoureusement pour en faire la seconde compagnie aérienne française». Ce récit bouleversant retrace le parcours d’un homme parti de rien, qui, grâce à des valeurs fondamentales, telles que l’intégrité, le travail et la solidarité, a été une véritable figure de l’entreprenariat en France et en Algérie. Arezki Idjerouidène était un grand humaniste, ami de tous, et une icône de l’entreprenariat en France, c’est ce que témoignent tous ceux qui l’ont connu, à l’instar d’Ali Dilem, dessinateur de Presse : «En 2003, c’est grâce à lui que j’ai pu avoir des nouvelles de ma famille après le terrible tremblement de terre qui avait coupé l’Algérie du reste du monde. C’est grâce à lui aussi que j’ai pu revenir auprès des miens et continuer à travailler, et c’est lui-même qui s’est chargé de transmettre en temps et en heure mes dessins à une chaîne de télévision française,» retient encore Dilem. Arezki Idjerdouidène a sans doute souhaité profiter d’une retraite bien méritée, mais celle-ci fut très écourtée par sa mort prématurée, suite à sa maladie, à Paris le 24 avril 2016, où il est enterré, au cimetière Père Lachaise plus précisément.
Radhia B.