Des mini-bibliothèques publiques installées

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Après un café littéraire, dont l’activité et la réputation ont dépassé les frontières de la région, le mouvement associatif d’Aokas a procédé à l’ouverture de mini-bibliothèques publiques.

Il s’agit de petites armoires vitrées et remplies d’ouvrages, mises à la disposition des citoyens pour emprunter un livre, qu’il faudra restituer pour que tout le monde puisse en profiter. Entre-temps, les gens qui veulent faire des dons peuvent déposer leurs livres sur ces étagères. Les lecteurs peuvent emprunter, donner ou échanger des livres sans aucune contrainte. De temps à autres, les membres de l’association font des inspections pour voir si la bibliothèque se désemplit ou se remplit. Selon Hafit Zaouche, l’un des initiateurs de ce projet, les pertes sont infimes pour ne pas dire inexistantes, car beaucoup de lecteurs tardent à restituer les ouvrages, alors que la majorité continue de faire des dons de livres. D’ailleurs, la première bibliothèque installée au lendemain de la marche du 29 juillet de l’année dernière n’était pourvue que d’une vingtaine de livres à son ouverture. Aujourd’hui, les trois bibliothèques ouvertes à Aokas sont riches de près d’un demi-millier d’ouvrages, fera savoir notre interlocuteur. Il dira que, outre les citoyens de la région, la communauté d’Aokas au Canada a contribué tant financièrement que matériellement à la concrétisation dudit projet. D’ailleurs, soulignera notre interlocuteur, le dernier don de livres parvenu du Canada a été reçu il y a moins d’un mois de cela. Il est utile de souligner que les trois mini-bibliothèques ont été installées dans des cafés maures, pour éviter d’éventuels dommages que pourraient leur causer «les ennemis de la culture». Seul le changement des mentalités peut aider à en installer d’autres dans tous les lieux publics non protégés, pour une lecture même nocturne pour les personnes habituées à veiller dehors. D’ailleurs, notre interlocuteur dira un mot au sujet de la gent féminine qui souhaite profiter de ces bibliothèques, mais ne peut pas accéder aux cafés maures où elles sont installées : «Une solution sera trouvée tôt ou tard», conclura Hafit. L’ouverture de ces bibliothèques baptisées le 29 juillet 2017, journée marquée par la marche de protestation contre l’interdiction des conférences du café littéraire de la localité, a fait des émules. Depuis, une mini-bibliothèque a été ouverte au chef-lieu de wilaya et une autre dans la localité de Tizi War, dans la commune voisine de Melbou, en attendant d’autres. En Algérie, il a été signalé l’ouverture de ces bibliothèques publiques à Batna, Tizi-Ouzou, Jijel et, depuis moins d’une année, à Béjaïa.

A Gana.

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