Le miel de 8 000 à 12 000 da le litre

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Il est de notoriété que le miel est un produit naturel très prisé par les ménages. Cet aliment fabriqué dans les ruches des abeilles est utilisé de nos jours beaucoup plus à des fins thérapeutiques que pour titiller tout simplement le palais et se faire plaisir ! Cela s’expliquerait par la montée en flèche de ses prix devenus quasi-inaccessibles et ce à de larges pans de la société. Effectivement, les tarifs du miel connaissent, chaque année, un renchérissement palpable dénotant de sa production qui fluctue en enregistrant cependant une baisse sensible sur de bonnes périodes. Les apiculteurs de la région des Ath Abbas, au sud de la wilaya de Béjaïa, expliquent la baisse de la production, donc de l’offre, qui somme toute influe négativement sur les prix. «Ces dernières années, il est constaté une baisse sensible de la fabrication du miel dans notre région des Ath Abbas. Plusieurs facteurs sont à incriminer : il y a la sécheresse qui a sévi durant des années, les pesticides que pulvérisent les paysans notamment les arboriculteurs, le froid glacial de l’hiver et les maladies qui touchent le cheptel apicole lesquelles se soldent, à chaque fois, par la mort d’importants essaims», explique un paysan du village Wizrane situé dans la commune d’Aït R’zine. Même si l’apiculture a connu un engouement assez palpable ces dernières années, dans la région charnière des Ath Abbas, il n’en demeure pas moins que les facteurs et autres aléas égrenés par notre interlocuteur font que cette filière peine à amorcer l’essor escompté. Néanmoins, la survenue d’un printemps «clément» et tout en verdure, cette année, a fait naître chez les apiculteurs de ces contrées haut perchées, l’espoir d’une récolte meilleure. «Il est fort à parier que, cette année, la récolte du miel sera meilleure, et ce, à la faveur d’un printemps exceptionnellement doux et fourni en couvert végétal, avec une très bonne floraison de toutes espèces d’arbres fruitiers et autres fleurs des près. Faut-il noter aussi que le miel fabriqué dans des ruches placées en haute montagne est de meilleur qualité, surtout si les abeilles butinaient dans les espaces sauvages où les pesticides et autres herbicides ne sont pas utilisés, ce qui donne beaucoup de chance aux abeilles de survivre et surtout de produire un miel de bon aloi», indique un autre apiculteur d’Ighil Ali. Par ailleurs, les tarifs pratiqués sur le miel connaissent une hausse soutenue. Nos interlocuteurs assurent que les prix du miel ont atteint cette année 8000 da le litre, pour le miel des abeilles domestiques élevées dans les ruches, et jusqu’à 12 000 da/litre pour le miel récolté dans les ruches sauvages dans la haute montagne.

Syphax Y.

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