Situés au centre-ville de Aïn El Hammam, les bâtiments désignés sous le nom d’«immeubles APC/CNEP» ne sont pas un exemple de propreté. Leur double accès par la grande rue, en contrebas, et par l’ex-CEG, en amont, est loin d’être un avantage pour leurs habitants. Les lieux fréquentés à toute heure, sont devenus des dépotoirs où s’accumulent toutes sortes de détritus. À l’entrée de la cage d’escaliers, un tas de sacs d’ordures fait penser à un lieu de collecte. Les sachets et autres détritus s’y amoncellent chaque jour. Certains accusent «les étrangers» d’être à l’origine de cette situation, alors que les commerçants qui ne cessent de se plaindre des odeurs nauséabondes qui s’en dégagent désignent les locataires qui balanceraient les ordures d’en haut et prennent un autre chemin pour sortir de chez eux. De moins en moins fréquenté, l’accès vers l’école primaire, à l’ex-maison de jeunes, est devenu un urinoir où viennent se soulager les passants, faute de toilettes publiques. L’absence de vespasiennes pour hommes et la fermeture de celles dédiées aux femmes ne serait pas étrangère à l’état de cet endroit qui fait partie du cadre de vie des locataires qui doivent le préserver, surtout que ces odeurs fétides arrivent jusque dans leurs domiciles et sont humées par leurs enfants qui jouent quelques mètres plus haut. Le nettoyage sommaire qui a été effectué, il y a quelques jours, n’a ciblé que le gros des déchets, sans lavage des escaliers qui font office d’urinoir. Les toilettes publiques réservées aux femmes sont fermées depuis plusieurs mois. Construites à quelques encablures de la poste, sur le boulevard du 1er Novembre où se trouvent de nombreux cabinets de médecins, elles n’ont ouvert que quelques semaines avant qu’un cadenas n’en interdise l’accès, pour cause de… «rentabilité», dit-on. Plusieurs femmes ont tenté de gérer les lieux sans résultats. Les rentrées d’argent ne leur permettant pas de faire face aux dépenses en électricité, détergents et autres. La réouverture des lieux dépend de l’APC qui devrait y affecter une employée. En attendant, la gent féminine qui ne rentre pas dans les cafés, se rabat sur les cabinets de praticiens pour des besoins les plus élémentaires. Un effort des autorités pour améliorer le cadre de vie des citoyens doit être effectué même si la gestion des toilettes publiques doit être déficitaire.
A.O.T.
