Un centre de formation professionnelle réclamé

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La commune d’Ahnif, située à une quarantaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, souffre de manque d’équipements publics à même d’épargner à ses habitants les déplacements au chef-lieu de daïra, M’Chedallah, ou les localités voisines pour solliciter divers services. Parmi ces carences, l’on peut citer celui d’un centre de formation professionnelle. Les causes réelles de la demande pressante de cet équipement par les citoyens, sont liées à un taux de chômage des plus élevés enregistré au niveau de la wilaya. Il dépasserait largement les 30%, selon les habitants de cette localité. Ainsi, avec la réalisation d’un centre de formation professionnelle, ce qui permettrait de sauver une grande partie de cette frange juvénile rangée par le fléau du chômage. Les personnes les plus concernées sont sans aucun doute celles victimes de la déperdition scolaire. Il faut signaler que les chiffres de la déperdition à Ahnif sont alarmant et se sont davantage accentués ces dernières années. Par la mise en place d’un centre de formation professionnelle, les jeunes sans qualification pourront acquérir un métier avec lequel ils intégreraient la vie professionnelle d’un côté, et il le diplôme acquis leur permettra de bénéficier des différents dispositifs d’aides où la qualification est souvent une condition essentielle pour y être éligible, d’un autre côté. L’autre effet positif immédiat de l’implantation d’un tel équipement public au niveau de cette localité sera constaté chez les jeunes diplômés universitaires. Leur souffrance est incommensurable, faute de recrutement et du parcours semé d’embuches au sein des structures étatiques lorsqu’il s’agit de solliciter un emploi. L’absence de projets d’investissement générateurs d’emplois à même de soulager un tant soit peu leur souffrance d’une crise aigüe de chômage en est un des marasmes auquel sont en proie cette autre catégorie de jeunes que sont les diplômés des universités. Ainsi, au lieu de raser les murs et s’accouder sur les tables des cafés, il leur serait très utile de s’orienter vers ces centres de formations professionnelles pour encadrer des jeunes sans diplômes et de les faire profiter des constances acquises sur les bancs des universités et autres instituts supérieurs. Pis encore, pour les chômeurs, l’existence d’une telle structure de formation est une occasion rêvée pour acquérir un diplôme ou une qualification professionnelle laquelle leur offrira plus d’opportunités de trouver un travail ou à créer leur propre entreprise. Il est à souligner aussi que l’inscription d’un centre de formation professionnelle viendrait asseoir un équilibre territorial au niveau de la daïra de M’Chedallah car les communes d’Ahnif et celle d’Ath Mansour sont les seules pour le moment qui restent non pourvues en ce genre d’équipements publics. Alors que d’autres communes à l’image de M’Chedallah sont pourvues de trois centres et d’une annexe au moins. Il est peut-être temps pour que la commune d’Ahnif soit dotée elle aussi d’une telle structure. Pour le moment, l’absence de pareille structure est un handicap non négligeable en particulier pour la gent féminine que l’on a tendance à oublier et qui est touchée sévèrement par le chômage. À Ahnif, la gent féminine est contrainte de faire de longs déplacements pour effectuer pour une quelconque formation professionnelle. En l’absence d’une structure à Ahnif, beaucoup de filles se déplacent à M’Chedallah ou Raffour et parfois vers la commune de Chorfa pour prétendre à une formation ou un stage. Une chose que les filles trouvent pour le moment agaçante et surtout contraignante. C’est dans cette optique que les pouvoirs publics sont interpelées pour répondre favorablement aux doléances de ces jeunes afin d’inscrire ce projet auquel les élus locaux n’ont jamais pensé.

F. K.

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