Les retenues collinaires remplies

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Les dernières pluies ont rempli généreusement les deux barrages et les différentes retenues collinaires dont dispose la daïra de Draâ El-Mizan. En effet, le niveau d’eau des deux barrages que compte la subdivision agricole de Draâ El-Mizan, à savoir celui de Draâ El-Mizan et d’Aïn Zaouïa, ainsi que des six retenues collinaires éparpillées ici et là sur ce vaste territoire, a augmenté si bien que le problème d’irrigation ne se poserait pas aux maraîchers durant les mois à venir. «C’est la première fois depuis quelques années que notre retenue est remplie jusqu’à un niveau plus que satisfaisant. C’est de bonne augure pour la saison estivale», dira, tout content, un riverain de la retenue de Boufhima. Les maraîchers d’Aïn Zaouïa sont tout aussi optimistes : «L’année dernière, à cause d’une fuite tout près de la digue, le barrage s’est vidé avant l’arrivée de l’automne. Pour cette année, l’eau est abondante Nous souhaitons que ce barrage soit bien pris en charge», répondra un maraîcher, le premier dans la région à recourir au système du goutte-à-goutte, un moyen qu’il souhaite que les autres maraîchers prennent comme exemple. En tout cas, si ces ouvrages hydrauliques constituent des atouts indispensables pour le développement des filières maraîchères, il n’en demeure pas moins que leur rentabilité ne sera énorme que si, et seulement si, leur gestion est revue parce qu’aujourd’hui le gaspillage est énorme. «Nous ne demandons que la rénovation de tous les systèmes d’irrigation défectueux et obsolètes. Je pense que si ces derniers sont rénovés et que la gestion de ces barrages est, par exemple, confiée à une coopérative d’agriculteurs, nous aurons tous la chance de bénéficier de cette eau, qui, parfois coule dans les champs inutilement. Il n’est pas donné à tous de recourir à une tuyauterie trop coûteuse parfois sur plus de deux, voire trois, kilomètres, sachant que le recours à des motopompes défectueuses pollue l’eau des barrages», expliquera un autre maraîcher de Draâ Sachem. Cela étant, l’eau pour l’irrigation de milliers d’hectares est disponible, il ne suffit que de bien la gérer et de prendre toutes les mesures nécessaires pour la préserver. Quant à la récolte céréalière, elle s’annonce déjà prometteuse, grâce à la forte pluviométrie enregistrée ces derniers temps dans toute la vallée.

Amar Ouramdane

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