La population s’en mêle et fait pression

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La société civile d’Aokas s’est réunie, avant-hier après-midi au centre culturel Rahmani Slimane de la localité, pour débattre de la situation de leur APC bloquée jusque là. Durant leur intervention, les animateurs et les citoyens présents, ont, majoritairement imputé «la responsabilité du blocage au maire qui refuse de faire des concessions alors que les élus de l’opposition en ont fait beaucoup», ont-ils indiqué. Les élus présents à cette réunion ont rappelé l’accord de l’édile communal à réunir tous les membres de l’APC pour une réunion de concertation, intervenue avec un retard d’un mois, «rencontre durant laquelle il campera sur sa positon de ne jamais négocier l’un des postes d’adjoints au maire qui doit revenir, selon lui, de droit à son colistier», ont-ils avoué. Après un débat de plus de trois heures, il a été décidé d’observer un rassemblement de protestation devant le siège de la mairie pour exiger l’installation de l’exécutif et débloquer par conséquent l’APC, afin d’entamer le travail collégialement dans l’intérêt de la collectivité. Cette rencontre a été initiée par les élus et candidats de la liste indépendante Tafat N’Weqqas qui ont appelé, via une déclaration, les élus, le mouvement associatif et toutes les forces vives de la commune à cette rencontre débat. Dans la déclaration, il est souligné que «le pourrissement pousse à la dégradation de la situation de la commune et qu’il est plus que nécessaire de dégager une démarche à l’effet d’aboutir à une solution». «La situation alarmante de notre commune, nous interpelle tous afin d’agir efficacement et de prendre nos responsabilités, loin de tout calcul politicien et dogmatique», ont souligné les rédacteurs qui reprochent au Président de l’APC d’être «un irresponsable et un entêté qui veut imposer ses choix en rejetant toutes les propositions des autres élus.» Lasse d’attendre, la population veut prendre en charge les problèmes de la commune. Pourtant la loi permet à l’administration de mettre un terme à ces situations de blocage en mettant en demeure les élus de s’entendre, faute de quoi, il serait procédé à la dissolution de l’assemblée comme le stipule le décret de mars 2016. Le wali par intérim, lors de sa récente intervention sur les ondes de la radio locale, a appelé les élus des sept communes bloquées à se concerter pour trouver une issue mais n’a pas soufflé mot sur l’application de la loi en la matière. Nous achevons le premier semestre avec les nouvelles assemblées, et Béjaïa compte huit APC bloquées, dont celle de Boudjellil.

A. Gana

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