Les habitants du chef-lieu de wilaya de Béjaïa se sont réveillés, hier matin, en constant qu’ils étaient partiellement isolés du reste du pays. Deux routes nationales, et pas des moindres puisqu’il s’agit de la RN12 qui relie Béjaïa à Alger via Azazga et Tizi-Ouzou et de la RN75 qui joint Béjaïa à Sétif par Amizour et Barbacha, ont été fermées à la circulation automobile par des citoyens pour revendiquer l’amélioration de leurs conditions de vie. La RN75 a été bloquée entre Merdj-Ouamane et Amizour au lieudit Taslent par des habitants du village Ait-Allaoua, commune d’Amizour. «Cette action, avancent-ils, a pour but d’interpeller les autorités concernées pour qu’elles se penchent un peu plus sur nos conditions d’existence qui ne sont pas très enviables». Un habitant de la région indique que la route qui mène à leurs villages est des plus déplorables. Cette route qui est en fait une piste, n’a jamais été goudronnée et le passage des canalisations pour notamment l’acheminement du gaz de ville l’a mise dans un piteux état. Faute de suivi, l’entreprise chargée du terrassement n’a pas jugé utile de remettre la piste en l’état, estiment les mêmes habitants. Aussi, les dernières pluies ont fini par rendre la route totalement impraticable. Et c’est l’état de cette route, précise-t-on, qui a fait réagir les villageois. Pour ce qui est des causes de la fermeture de la RN12 à hauteur de la ville d’Adekar, elles sont à peu de choses identiques à celles des villageois de Merdj-Ouamane puisque les contestataires revendiquent aussi l’amélioration de leur cadre de vie. Il s’agit, pour les habitants d’Adekar, de leur deuxième action, ayant déjà entrepris de bloquer la même route. Lors de la première action, les autorités locales s’étaient rendues sur place et leur avaient promis de satisfaire la plupart de leurs revendications. Mais après un délai, jugé raisonnable, rien ne s’est pointé à l’horizon des promesses. Les habitants ont à nouveau fermé la route pour demander aux autorités d’honorer leur parole.
B. Mouhoub