Il semblerait que le dialogue est bel et bien rompu entre le maire M. Ali Amrani issu de la majorité relative acquise par le FLN et l’alliance des quatre autres partis politiques, à savoir le FFS, le RCD, le PT et les Indépendants. La délibération à laquelle le maire a appelé, hier, sur instruction du wali s’est clôturée en queue de poisson. Cette réunion devrait délibérer sur la péréquation de la subvention de 7 milliards de centimes y compris les salaires des fonctionnaires et le vote de la subvention du couffin de Ramadhan. Juste après que le P/APC a fait lecture des deux points inscrits à l’ordre du jour, les élus de l’alliance formant la majorité avec huit sièges ont voté contre. Le maire a levé la séance sans pour autant trouver un compromis avec ces élus. «Nous avons déjà fait une offre au maire afin de ne travailler qu’avec le FLN sans compter sur le FFS. Nous avons attendu une semaine, il ne nous a donné aucune réponse mais il nous invite à un vote. Nous ne pouvons pas, donc, voter un ordre du jour lorsqu’on sait que l’exécutif communal n’est pas encore installé, de même pour les autres instances ainsi que le règlement intérieur. Nous estimons que ce maire ne fait que nous mépriser davantage. A mon avis, la solution n’est pas pour demain», nous confie un élu indépendant. Et à un autre de donner un détail : «comment voulez-vous travailler avec un maire qui ne respecte pas la majorité? A vrai dire, nous sommes huit contre sept. Rien ne peut se faire sans nous». Il est à rappeler qu’au lendemain des élections locales de novembre dernier les élus de l’opposition avaient scellé une alliance de ne pas travailler avec le maire. La première délibération pour la constitution de l’exécutif et la désignation des commissions fut un échec car les huit élus de l’opposition ont rejeté les propositions du maire. Même sort fut réservé à la seconde tentative de former l’exécutif en date du 19 avril dernier. «Il n’y avait pas vraiment de la sincérité dans cette deuxième démarche. Nous n’avons pas accepté la solution parce qu’elle ne prend pas les avis de notre majorité», justifié un élu de l’opposition. En tout état de cause, le rejet du vote d’hier fait planer une situation d’impasse à l’APC d’Aïn Zaouia. Y aura-t-il une oreille attentive à ces appels incessants des citoyens de la commune qui n’attendent que la raison ne l’emporte sur toute autre considération ?
Amar Ouramdane