À l’occasion de la commémoration des événements tragiques du 8 mai 1945, l’APC de Draâ El-Mizan, en collaboration avec la kasma des Moudjahidine de l’ONM locale, a mis sur pied un programme d’activités.
Après un rassemblement devant le siège de l’APC auquel ont pris part les moudjahidine, avant-hier, les citoyens et les autorités locales civiles et militaires, la procession s’est ébranlée jusqu’au monument dédié aux martyrs de la révolution, sis à proximité du siège de la sûreté de daïra. Une gerbe de fleurs a été déposée à la mémoire de tous les martyrs de l’Algérie depuis les premières insurrections populaires, en passant par les événements de Guelma, Sétif et Kherrata du 8 mai 1945, qui avaient fait plus de 45 000 morts, jusqu’à ceux de la guerre de libération nationale (1954 et 1962). Une minute de silence a été observée à leur mémoire. Les intervenants ont mis l’accent sur l’engagement du peuple algérien depuis l’invasion française en 1830, pour défendre le pays et le libérer par le sang du joug colonial. S’en suivront des interventions poignantes au sujet de ces massacres contre l’humanité, commis par la France coloniale à l’encontre d’un peuple sans arme qui ne demandait que l’indépendance que la France lui avait promis d’accorder dès la capitulation de l’Allemagne nazie et la fin de la deuxième guerre mondiale. «Le peuple algérien s’attendait à ce qu’il soit libre comme le fut la France qui avait engagé des Algériens dans ses rangs durant cette guerre effroyable. La réponse des autorités françaises était la répression et l’extermination de toute une population», dira un intervenant. Et un autre de souligner : «Il ne faut pas oublier cette page de notre histoire. Si aujourd’hui notre pays est libre, c’est grâce aux martyrs qui se sont engagés corps et âme depuis que la France coloniale a mis ses pieds en Algérie en 1830». Quant au programme, il s’est étalé sur toute la journée d’avant-hier jusqu’à dix-sept heures à la maison de jeunes Arezki Mansouri. On retiendra tout d’abord cette exposition sur les manifestations du 8 mai 1945 avec des coupures de journaux de l’époque et des photos des massacres. Il y a eu aussi une exhibition d’arts martiaux, la projection d’un film documentaire sur ces événements, un concours de dessin pour enfants sur le même thème, un QCM (questions à choix multiples) sur l’Histoire et un tournoi de pétanque. Les organisateurs ont programmé, en clôture, la remise des prix aux lauréats des concours organisés à cette occasion. En tout cas, c’était une manière de revenir sur cette date douloureuse dans l’histoire de l’Algérie et une occasion de rappeler aux jeunes générations que d’énormes sacrifices ont été consentis par le peuple algérien durant les 132 ans de colonisation abominable, avec tous ces lots de crimes et privations, pour qu’aujourd’hui, l’Algérie vive libre et indépendante.
Amar Ouramdane