Un projet d’assainissement pour Ath Attella

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Si certains villages ont bénéficié d’opérations d’assainissement, ces dernières ne répondent pas toujours aux normes. Dans la plupart des hameaux et même dans les grands villages, cette commodité relève encore du luxe : «Ce sont des opérations réalisées sans étude et sans normes. D’ailleurs, les réseaux rejettent leurs eaux usées dans les champs dans beaucoup de villages. Les moins chanceux n’ont que des fosses septiques qui sont, généralement, source de litige entre voisins. Il faudrait revoir tous les réseaux, d’autant que des centaines de logements ont été réalisés dans le cadre de l’habitat rural et ne sont toujours pas raccordés à l’assainissement», indique M. Saïd Louni, en sa qualité de vice-président à l’APC. Dans cet ordre d’idées, une étude a été réalisée par un bureau d’études pour les villages d’Ath Attella, Hellilil et Tifaou : «C’est un réseau de plus de 3 000 mètres linéaires. Le bureau a terminé ce travail. Nous allons déposer la fiche technique au niveau de l’hydraulique parce qu’elle relève du sectoriel. Avec nos petites subventions, on ne peut résoudre ce problème. Nous allons plaider pour son inscription, car elle constitue une priorité, sachant que, par exemple, à Hellil une fosse septique a failli contaminer une conduite d’alimentation en eau potable», explique-t-il, ajoutant qu’à Tafoughalt, de nombreuses habitations attendent encore leur raccordement à l’assainissement : «Je souligne qu’aucun village de la commune n’a un réseau réel. Les opérations effectuées ici et là dans le cadre des PCD n’ont fait que diminuer, un tant soit peu, la souffrance de nos concitoyens. Quand il est possible, on répare des conduites défectueuses ou on éloigne le rejet des eaux usées déversées en contrebas des habitations», précise notre interlocuteur. A noter que même le chef-lieu communal ne dispose pas d’un réseau fiable, comme en témoignent toutes les eaux usées déversées dans l’oued. D’ailleurs, en novembre 2016, lors de son déplacement au chef-lieu, le wali, M. Mohamed Bouderbali, a été sollicité pour exhorter les services concernés à inscrire un projet de plus de 3 000 mètres linéaires au profit de municipalité, afin d’éloigner les eaux usées stagnantes dans une partie de l’oued. Les riverains et les automobilistes empruntant la RN25, qui traverse le chef-lieu communal, ont toujours signalé les odeurs fétides provenant de ce cours d’eau et les nuées de moustiques qui empoisonnent la vie aux riverains, sans oublier le risque de pollution des puits situés aux abords de la rivière. C’est dire combien une solution à ce problème urge.

Amar Ouramdane

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