Inscrites en 2014 dans le cadre du programme sectoriel de développement du secteur du transport, l’étude pour la réalisation de trois nouvelles lignes ferroviaires dans la wilaya de Bouira vient d’être achevée.
Hier et à l’occasion d’un conseil de wilaya dédié à ce programme, les ingénieurs de l’ANESRIF (Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires) ont exposé l’étude technique et financière, réalisée sur le terrain, pour le passage de trois nouvelles lignes ferroviaires, qui relieront les communes de Bouira, Sour El-Ghozlane, Berrouaghia (wilaya de Médéa) et Aïn Hdjal (wilaya de M’sila). La première liaison ferroviaire sera réalisée à partir de la ville de Bouira, pour relier la ville de Sour El-Ghozlane au sud de la wilaya, sur une distance de 39 kms. La deuxième ligne ferroviaire reliera la ville de Sour El-Ghozlane, à celle d’Aïn Hdjal (wilaya de M’sila) sur une distance de 87 km, et enfin la troisième liaison de train reliera la ville de Sour El-Ghozlane, à celle de Berrouaghia (wilaya de Médéa) sur une distance de 65 km. Toujours selon les experts de l’ANSERIF, ce projet constituera plusieurs atouts pour la wilaya de Bouira et même pour les wilayas limitrophes, notamment à travers la jonction avec la ligne ferroviaire existante qui relie Alger vers l’Est du pays, mais aussi à travers les différentes haltes prévues au niveau des zones industrielles de Sidi Kheld (commune d’Oued El-Berdi) et de Lachouaf (commune de Dirah). Les futurs trains de voyageurs rouleront à plus de 220 km/h sur cette ligne, alors que les trains de transport de marchandises ne dépasseront pas les 100 kms/h. La première évaluation financière pour la réalisation de ces trois lignes dépasse les 100 milliards de dinars, alors que la mise en service est prévue pour 2023. Concernant les tracés proposés pour le passage des trois lignes, les ingénieurs de l’ANESRIF ont proposé deux variantes pour chaque ligne, mais ce sont surtout les deux variantes proposées pour la future ligne entre Bouira et Sour El-Ghozlane qui a fait l’objet de grands débats au sein du conseil de wilaya. En effet, et contrairement aux études des deux autres lignes qui ne forment pas de grands changements dans les tracés, celle qui relie Bouira à Sour El-Ghozlane présente de grandes différences. La première variante propose un passage par l’ouest de la wilaya via les communes d’Aïn-Laloui, Aïn-Bessem pour arriver enfin à Sour El-Ghozlane, alors que la seconde propose un passage par le sud de la wilaya via les communes d’Oued El-Berdi, El-Hachimia et enfin Sour El-Ghozlane. Sur ce sujet précisément, le wali de Bouira accordera la parole à la majorité des directeurs de wilaya et des chefs de daïras, qui ont émis leurs avis à propos du choix de l’itinéraire pour cette ligne. Le wali de Bouira demandera aux ingénieurs de l’ANESRIF «d’enrichir l’étude initiale pour ce projet» et aussi d’inclure l’ensemble des paramètres naturels et industriels des régions sud et ouest de la wilaya de Bouira : «Pour la ligne entre Bouira et Sour El-Ghozlane, le choix nous parait très difficile, car l’étude proposée par l’ANESRIF n’est pas explicite et n’a pas inclus l’ensemble des paramètres de deux régions. Il est préférable de revoir cette étude pour que le conseil de wilaya puisse trancher sur l’itinéraire idéal», a déclaré M. Limani, avant de donner un rendez-vous aux ingénieurs de l’ANESRIF pour le mois prochain.
Oussama khitouche