L’opération de numérisation des registres de naissances de l’état civil initiée par le ministère de l’Intérieur dans le cadre de la modernisation des administrations locales et leur adaptation aux nouveaux progrès dans le domaine numérique, avance à un rythme lent dans les grandes communes de la wilaya.
En effet, contrairement à la première phase du processus précédant la saisie des données de l’état civil figurant sur les registres, archivées dans les communes, à savoir la scannerisation des registres sans trop se soucier de leur état physique, exécutée par l’ensemble des communes dans des délais respectables, même si des difficultés ont été signalées dans les communes mères telles que Tizi- Ouzou, Draâ El Mizan, Larbaâ N’Ath Iraten, Aïn El Hammam, Azazga et Boghni. Ces municipalités, dans un sens et face au manque de matériels performant pour scanner ne pouvait en aucun cas répondre à l’exigence de la tutelle administrative de photocopier des centaines de milliers d’actes de naissance. Viendront ensuite d’autre entraves liées à la détérioration des registres et la gestion du patrimoine de l’état civil, d’autant plus qu’il fallait par le biais du service de l’état civil de la wilaya intervenir pour rendre aux grandes communes les registres indûment archivés par les communes issues du dernier découpage administrative. De plus, le travail mené par l’administration locale de reproduire les registres n’a pas été de tout repos en raison du manque des effectifs qualifiés et le manque de cohésion entre l’administration et les élus concernant la mise en place de dispositif à même d’aider à la réhabilitation de l’état civil. Au demeurant, après l’installation au mois de février dernier des réseaux numériques dans toutes les mairies afin de le relier, mais après la validation de la direction des transmissions de la wilaya au réseau national qui permettra à l’avenir l’accès à des données sécurisées d’état civil dans toutes les communes du pays, une étape plus importante a commencé dans les 67 communes de la wilaya. Il s’agit de la saisie de tous les actes de naissances dans le cadre de l’opération de numérisation qui avance dans les petites communes, de fait qu’elles ne détiennent que quelques milliers d’actes faciles à numériser. Cela n’a pas empêché avec les grèves cycliques des communaux, le manque des agents de saisie et récemment les coupures d’électricité qui ont en certains cas affectés le matériel informatique, de constater des défaillances dans l’exécution du programme de numérisation de la wilaya. Quant aux communes, malgré l’optimisme affiché par leurs élus, la saisie des données d’état civil des registres de naissances se fait à un rythme lent, faute de moyens humains et matériels et le manque d’espaces pour permettre à un maximum d’agents de contribuer dans ce travail. De ce fait, la fin de numérisation des registres annoncée avant la fin de l’année en cours sera difficile à concrétiser, surtout lorsqu’on sait que des communes comme Ouadhias et Boghni sont au tout début de l’opération.
B. S.