l Dans certains villages de Kabylie, c’est déjà l’été, et les pénuries de l’eau commencent déjà à se faire sentir. Ce qui en fait n’est pas nouveau pour les malheureux villageois qui se sont accommodés à de tels désagréments, malgré eux à chaque approche des grandes chaleurs. Sachant la situation que vivent les bourgades, notamment les plus retirées de la région, la chose passerait presque pour normale, si ce n’est que dans ce cas précis, il s’agit d’un village implanté carrément sur la rive du plus grand oued traversant la wilaya de Tizi Ouzou, Tala-Athmane en l’occurrence. Ainsi depuis quelques jours déjà, la population ne reçoit le fameux liquide dans ses robinets qu’un jour sur deux. Ce qui n’a pas manqué d’irriter les villageois, qui estiment que dans cette affaire, il y a certainement quelque chose qui ne tourne pas rond. Pour eux, aucune explication ne pourrait les convaincre d’accepter une telle situation. Ils ont du mal à s’expliquer cette opération de rationnement d’un jour sur deux, qui leur est imposée en plein mois de mars à deux pas de l’Oued Sébaou. «Qu’est ce que ça sera alors au mois de juin, juillet ou encore au mois d’aout ?» s’interrogent ces deux pères de famille qui nous rendu visite à notre bureau régional de Tizi Ouzou pour dénoncer un tel état de fait. «Ca fait longtemps qu’on nous parle de flotteur en panne, de pompe peu puissante, ou je ne sais quoi encore. On ne sait même plus ce qui a été réparé, ce qui ne l’est pas, ou ce qui devrait être carrément changé. Une chose est sûre, ce n’est pas normal de manquer d’eau en plein mois de mars, à deux pas d’un oued. Ce n’est pas exagéré, il y a des maisons qui ne sont qu’à cent mètres de l’oued. Ce n’est pas normal ! En plus,ça arrive au moment où on nous parle d’une bonne pluviométrie. On croyait qu’avec le deuxième château d’eau, le problème allait être résolu, finalement c’est le contraire. D’habitude, on subissait la crise à partir du mois de mai, mais cette année…ça commence bien», ironisent-ils presque en chœur.
Nahla Tarek.