Jamais les terres relevant des domaines forestiers n'ont attisé tant de convoitises que ces dernières années.
Des individus aux visées «expansionnistes et malsaines» n’hésitent pas à perpétuer de véritables massacres sur la flore (les arbres de forêts) en abattant des centaines voire même des milliers d’arbres, qui sont généralement constitués de chêne-liège, de chênes verts et de pins d’Alep, trois espèces d’arbres forestiers qui prédominent dans les forêts de Béjaïa, et ce dans l’optique de transformer en un laps de temps un lieu boisé, «respirant» la verdure et la beauté en un endroit dégarnit, «désertique» et désolant ! De ce fait, il est constaté l’apparition de clairières en pleine forêts de pinèdes. Ces terres squattées sont transformées en propriétés privées par les squatteurs croyant échapper à la force de la loi ! Pire encore, des terrains forestiers on vu l’érection de constructions illicites ici et là. Heureusement que l’État veille au grain en contrôlant les multiples forêts situées sur le territoire de la wilaya comme celles de Taourirth-Ighil, Akfadou, Ath Abbas et Bouhatem. Et c’est justement dans cette dernière «futaie», située dans la commune de Toudja, que les services de la conservation des forêts de la wilaya de Béjaïa sont intervenus, dernièrement, pour mettre le holà à des actes de détournement et de squat des terres relevant des domaines forestiers. Le phénomène a pris des proportions inquiétantes menaçant la pérennité et l’existence même des forêts. D’après nos sources, il y a eu des opérations de démolition de pas moins de 112 constructions illicites érigées dans ladite forêt et dans les abords de la plage de Oued Dass par des squatteurs. La campagne a été entamée, pour la première action, le 22 avril dernier, laquelle s’est soldée par la destruction de 73 constructions illicites, et la deuxième le 2 mai en cours, qui a vu la démolition de 39 autres constructions. Y ont pris part, en plus des services de la conservation des forêts concernés, les autorités locales de Toudja, la gendarmerie nationale, la direction des travaux publics, la direction de l’urbanisme, l’Algérienne des eaux et l’office d’assainissement. Ces actions seront suivies «par d’autres au niveau des forêts relevant de la wilaya de Béjaïa», assure-t-on.
Syphax Y.

