L’oued Sahel connaît, ces derniers jours, une remontée sensible du niveau de ses eaux à la faveur d’une crue provoquée par les dernières intempéries qu’a connues la région. Ce cours d’eau qui coule de façon intermittente fait à chaque grande crue des ravages aux terres agricoles qui le longent, car les inondations qu’il provoque noient les oliveraies denses parcourant la région. Bien que des gabionnages aient été aménagés sur de longues berges pour éviter, à juste titre, les défluviations de cette rivière, il n’en demeure pas moins que cela reste insuffisant, vu qu’il y a encore des terres agricoles comme à Ath Mansour qui ne sont pas tout à fait protégées contre les « sautes d’humeur » de cet oued. Sur un autre registre, les propriétaires terriens endurent le calvaire de ne pas pouvoir rejoindre aisément leurs glèbes, à cause justement des torrents violents qui risquent de les emporter eux-mêmes, au cas où ils s’aventureraient à traverser ce cours d’eau au courant puissant. Les propriétaires terriens de la verdoyante et luxuriante Taghzout en savent quelque chose à ce sujet. «À chaque crue violente de l’oued Sahel, je me retrouve comme désarmé et livré à moi-même. Je ne peux pas rejoindre ma terre située à Taghzout. Il faudra, le cas échéant, affronter les courants puissants, mais là le risque est gros. Et même si on réussissait à traverser cette rivière, on ne pourrait absolument pas porter les récoltes comme les olives et autres fruits. Malgré la réalisation, dernièrement, d’un ponceau afin de joindre les deux rives, pour le passage surtout des engins comme les tracteurs, il est à regretter que le problème demeure toujours entier. Nous demandons que les autorités fassent un peu plus d’efforts pour réaliser plusieurs passages busés et solides à travers cette rivière pour permettre aux paysans de cultiver leur terre et porter les récoltes sans faire de longs et harassants détours», préconise le propriétaire d’une ferme à Taghzout. Il est utile de préciser que le long du Oued Sahel traversant M’Chedallah, Raffour, Ath Mansour, Chorfa et Toughza, il n’y a pas suffisamment de ponts et ouvrages qui relient les deux rive de la rivière. D’où la nécessité d’inscrire des projets dans ce sens pour désenclaver la région, ainsi, faciliter la tâche des agriculteurs et leurs déplacements.
Y. S.