«Nous demandons l’amnistie générale»

Partager

Des dizaines de promoteurs bénéficiaires des mécanismes ANSEJ ANGEM et CNAC, sous l’égide d’un collectif d’appui à la micro-entreprise, ont tenu hier un sit in devant le Siège de la wilaya de Tizi- Ouzou. Plusieurs banderoles ont été brandies appelant à cesser le harcèlement financier et judiciaire à leur encontre. «Le rééchelonnement est une honte», «Nous refusons d’être victimes de l’échec d’une politique», sont, entre autres, les slogans qu’on pouvait lire sur les banderoles. Le coordinateur du collectif d’appui à la micro-entreprise, Messis Ahmed, a demandé «nous sommes là pour demander uniquement nos droits. Nous refusons de rembourser car nous n’avons pas demandé directement l’effacement des dettes, mais la souplesse et un prolongement de l’échéancier de payement. Nous avons saisi tous les responsables concernés, en vain, aucune suite, à ce jour. Nous avons demandé de l’aide car nous ne sommes pas de grandes entreprises. Nos entreprises sont semblables à des bébés qu’il faut soutenir, accompagner et non surcharger et accabler. Certaines entreprises travaillent, d’autres, non, l’égalité des chances n’existe pas. Le quota de 20% des marchés publics au bénéfice des micro-entreprises est un leurre». Un autre promoteur a relevé «Aujourd’hui les promoteurs n’arrivent pas à nourrir leurs enfants et à payer les frais de location. Alors là pour rembourser dans l’immédiat, c’est de l’impossible». Un autre protestataire fulminera «A un certain moment, on a distribué de l’argent à tout le monde sans aucune stratégie, c’est une arnaque, la paix sociale oblige. Maintenant, nous demandons l’amnistie générale, c’est une résolution prise lors du congrès de Ain El Hammam avec la participation de 32 wilayas». Un autre râlera «A l’ origine, les jeunes ont demandé du travail, on leur a donné de l’argent. Aujourd’hui, on demande à ces mêmes jeunes de rembourser, ce n’est pas possible. Nous ne sommes ni Rebrab, ni Hadad». Les promoteurs ont, entre autres, soulevé le problème des impôts, de la TVA et de la CASNOS. «Nous subissons un harcèlement continue et même des poursuites judiciaires. D’ailleurs à cause de cela une douzaine de nos collègues se sont donnés la mort. Nous demandons d’arrêter le harcèlement et de déclarer une amnistie générale. Nous aussi on est des pères de familles et des algériens», tonnera un autre promoteur. A signaler qu’une délégation des protestataires a été reçue au siège de la wilaya et qu’un engagement de faire parvenir la plate forme des revendications aux responsables compétents leur a été faite.

Hocine. T

Partager