L’idée ou le concept des boîtes à livres a eu un effet boule de neige dans la vallée de la Soummam, pour ne citer que cette région charnière de la wilaya de Béjaïa. Un peu partout, ces points «livresques» font leur apparition, que ce soit dans les cafés maures ou dans la rue. Et ce sont des associations ou des collectifs de jeunes qui sont derrière ces initiatives entrant dans le cadre de l’encouragement et de l’incitation, notamment des jeunes gens, à la lecture, d’autant que celle-ci est quelque peu délaissée de nos jours en faveur des nouvelles technologies (Smartphone, internet…). Le livre est devenu le parent pauvre que peu de gens osent à notre époque tenir entre les mains pour le lire. Cette activité intellectuelle n’est que rarement observée, que ce soit dans les rues, les transports en commun (comme cela se faisait avant dans les trains et les bus) ou les terrasses de cafés. Les sujets ne tournent malheureusement plus autour du dernier livre lu ou des derniers best-sellers, mais sur les vicissitudes de la vie et les difficultés quotidiennes ! L’initiative des jeunes du mouvement associatif notamment, se veut comme une invitation à «redécouvrir» le livre, ce «compagnon» par excellence des gens qui ont la soif du Savoir et qui haïssent la médiocrité. Dans la ville de Sidi Aïch, pour l’illustration, les membres de l’association culturelle «Sans frontières» a eu la louable initiative, juge-t-on localement, d’aménager une boîte à livres au niveau de l’avenue du 1er Novembre, en face du siège de l’APC. Ladite boîte a été baptisée du nom de Mousli Khelifa, un poète et écrivain de la région, à qui l’association a voulu rendre hommage en inscrivant son nom sur le fronton de la boîte. Celle-ci a été inaugurée, samedi dernier, en présence, des membres de ladite association et de plusieurs citoyens de la localité. La mini-bibliothèque publique a été installée près du siège de l’APC pour espérer toucher le plus de monde. Le principe est simple dit-on: déposer un livre et en emprunter un autre. Le partage, la confiance et le don de livres, plutôt que de les stocker chez soi en proie à la poussière et la dégradation. Par ailleurs, l’association compte installer d’autres points «livresques» dans la ville. Pour cela, elle projette d’ores et déjà de fixer des «cages» à livres au niveau du square Mohamed Boudiaf et de la placette «Les trois horloges». «Vivement qu’on lise, une soif à étancher, c’est tout bénef !», considère un jeune de la ville.
Syphax Y.