Les détritus débordent sur le CW23

Partager

La décharge publique de Tamokra, située à l’entrée du chef-lieu communal, en plein forêt d’Adrar Oumaza, ne cesse d’enfler au fil des jours jusqu’à déborder sur la chaussée du CW23 qui passe par cette localité. Ce dépotoir, l’un des points noirs dans cette municipalité en proie à la pollution, empeste à des centaines de mètres en indisposant les automobilistes qui empruntent cette route. Pour diminuer le volume des déchets ménagers qui y sont jetés quotidiennement, les éboueurs mettent le feu en rajoutant une couche à une situation déjà chaotique. Une fumée épaisse et asphyxiante se dégage des lieux à longueur de journée, que l’on peut voir à des kilomètres de loin. La belle montagne d’Adrar Oumaza se trouve, de ce fait, polluée et « échancrée » par tant de détritus. Cette belle montagne qui a inspiré les poètes de la région, abrité des batailles rangées entre les moudjahidine et l’armée coloniale ou tout simplement subjugué tous ceux qui la visitent se trouve à présent « amochée », enlaidie et polluée. Des voix se sont élevées pour demander l’éradication pure et simple de cette décharge située en pleine pineraie. L’on réclame ainsi la réalisation d’une déchetterie réglementée pour traiter les ordures ménagères dans un endroit loin des habitations et de la nature. «La décharge sauvage de Tamokra, située en plein massif boisé d’Adrar Oumaza, est une véritable catastrophe écologique. C’est vraiment déplorable! Lorsque j’emprunte le CW23, en passant à proximité de cette décharge, j’ai le cœur qui se serre, car les détritus enflent comme une montagne avec de la fumée partout, et elle échancre carrément les lieux plantés de pins d’Alep et entourés d’une nature édénique, malheureusement amochée par cette décharge sauvage», regrette un habitant de Tamokra.

Syphax Y.

Partager