Grève et protestation des médecins

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Les médecins psychiatres exerçant à l’hôpital spécialisé en psychiatrie (EHS) de la commune de Sour El-Ghozlane, au sud de la wilaya de Bouira, ont observé, hier dimanche, une journée de grève suivie d’un rassemblement de protestation au sein de cet établissement de la Santé. A travers cette action de protestation, ces médecins ont tenu à dénoncer «la dégradation» de leurs conditions de travail ainsi que le manque de moyens et de personnel médical et paramédical qualifié au sein de cet établissement. Les grévistes avancent également l’absence de logements d’astreinte au sein de l’établissement ainsi que «les retards récurrents» dans le paiement de leurs salaires. Ces derniers affirment que pas moins de 10 médecins exerçant dans cet établissement, n’ont toujours pas perçu leurs salaires, et ce, depuis plusieurs mois. Dans un autre sillage, les médecins grévistes ont dénoncé ce qu’ils qualifient de «pressions» exercées par le directeur de l’établissement sur les délégués et les représentants des travailleurs. Ils réclament ainsi l’intervention rapide du Ministre de la Santé pour mettre un terme à cette situation, et garantir l’ensemble des moyens nécessaires pour l’exercice convenable de leurs fonctions au niveau de cet hôpital. De son côté, la Direction de la Santé et de la Population de la wilaya de Bouira, dans un communiqué adressé à notre rédaction, a rejeté en bloc les accusations des médecins grévistes, en affirmant que l’ensemble des moyens humains et matériels sont mis à la disposition des patients et des fonctionnaires de cet hôpital. Selon la DSP, les médecins psychiatres exerçant au niveau de cet hôpital sont au nombre de 07, et ce, en plus des médecins généralistes et de 45 paramédicaux. La DSP ajoute que trois logements d’astreinte ont été mis à la disposition des médecins spécialistes à l’intérieur même de cet hôpital, mais ne sont toujours pas occupés par ces derniers. A propos des retards dans le paiement des salaires des médecins, la DSP a nié en bloc les dires des grévistes, assurant que «l’ensemble des salaires sont payés à temps, et que quatre médecins seulement n’ont pas été rémunérés le mois de mai, en raison d’un problème technique, qui sera réglé ce début juin prochain». Par ailleurs, et concernant les supposées pressions exercées par le directeur de l’hôpital sur les grévistes, la DSP a assuré qu’il s’agit «de mesures réglementaires et administratives appliquées par le directeur de l’établissement face à une grève illégale et sans préavis. Alors que les médecins avaient été conviés à une rencontre ouverte avec la directrice de la Santé en date du 17 mai, sans aboutir à un grand résultat», a ajouté le communiqué de la DSP.

Oussama Khitouche

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