La frénésie continue !

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Contrairement aux autres années où le problème des bouchons et d’incivisme au niveau des routes était monnaie courante durant le mois de Ramadhan, cette année, malgré la longue durée du jeûne quotidien, presque 16 heures, les gens sont relativement plus calmes.

Il n’est plus question de rixes ou de chaînes devant les magasins comme c’était le cas par le passé. Toutefois, la frénésie des achats n’a pas totalement disparu et la fainéantise, régnant en maître mot durant le mois sacré, non plus. D’ailleurs, dans les administrations, un faible pourcentage d’agents est présent la matinée et à partir de midi, le nombre diminue davantage. Renfrognant une expression des mauvais jours, la majorité des employés chargés d’un travail en relation avec la population font mine de ne rien comprendre et de traîner la patte. Les autres, sitôt arrivés au bureau, le quittent pour aller faire les boutiques. Une autre catégorie, constituée des plus nantis, commence la journée par des appels téléphoniques aux amis pour sortir en voiture faire les emplettes spéciales mois de Ramadhan. Elles ont trait à l’achat de confiseries orientales et aux pains dits améliorés en plus de certaines autres petites gâteries qu’on peut trouver chez les différents commerçants. D’un marché à un autre, d’un épicier à un autre et d’un boulanger à un autre, ces personnes se déplacent et font parfois plusieurs kilomètres pour acheter un pain d’orge ou un kilogramme de zalabia au chocolat ou à la pistache. Cette randonnée durera jusqu’au début de l’après-midi. De retour au bureau, un coup d’œil est jeté aux journaux, achetés durant la randonnée, avant de plier bagages et de rentrer chez soi. Et puisque le muezzin ne fera l’appel à la prière qu’aux environs de 19h45 pour rompre le jeûne, l’on peut se permettre une petite sieste en faisant semblant d’avoir souffert au boulot alors que l’on a passé, en réalité, la journée à faire les boutiques et à lire les journaux tout en sacrifiant, quand même, quelques heures pour ne pas dire quelques minutes, au travail.

A. Gana

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