La pénurie du fourrage écartée

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Toutes les conditions semblent réunies pour que les agriculteurs vivent, cette année, un été et un automne paisibles. La pluviométrie de ces jours de mai annonce une abondance des fourrages. Les dernières pluies ajoutées à une saison hivernale très généreuse ont favorisé les diverses variétés de fourrages à pousser au point que tous les champs sont encore verts à la mi-mai. Pour les éleveurs de la région, c’est un grand bonheur. Cette année, leur cheptel bovin sera gratifié d’une herbe verte de grande qualité et d’un fourrage très diversifié en aliments. Les besoins en produits dérivés, achetés à des prix très élevés, seront réduits au maximum. Les agriculteurs comptent réduire ainsi la fourchette des frais inhérents à l’élevage bovin et caprin dans les régions montagneuses du littoral essentiellement. En effet, l’élevage bovin, fait essentiellement de vaches laitières souffre énormément de ce manque chronique en fourrage. Ce manque qui laisse les éleveurs à la merci des spéculateurs, qui infestent chaque année le marché des fourrages. Ces derniers sachant la pénurie en fourrage dans la région au vue du développement croissant de l’élevage bovin, s’approvisionnent des wilayas de l’Ouest du pays pour l’acheminer vers les marchés de la région où ils se délectent de saigner à blanc les pauvres éleveurs soumis à leur diktat. Sur les places marchandes de la wilaya, on constate aisément les prix invraisemblables pratiqués par ces spéculateurs. Une botte de foin à 800 dinars qui peut d’un moment à l’autre atteindre les 1000 dinars. Les éleveurs déconcertés ne comprennent rien à ce barème des prix. Les marchands de fourrages imposent leur prix et sont, par la force des choses intraitables. Du coup, les éleveurs la rage au ventre, finissent toujours par se résigner à accepter le prix avec dépit. Le comble est que les mêmes prix sont aussi pratiqués par les gens de la région, donnant ainsi une couverture à ces spéculateurs. Les seules périodes pendant lesquelles les éleveurs respirent un peu sont celles à la pluviométrie abondante. Cette année, même si les prix ne sont pas encore revus à la baisse, les éleveurs auront au moins des quantités suffisantes tirées de leurs propres champs. Ce qui les mettra pour un bon moment à l’abri de ces spéculateurs.

Akli. N

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