Les citoyens ferment la décharge sauvage

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Les citoyens d’Adekar dans la wilaya de Béjaïa et ceux de Yakouren, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, ont procédé, depuis mercredi dernier, à la fermeture de la décharge sauvage qui côtoie les forêts et les maquis qui recouvrent cette région regorgeant d’une flore et d’une faune sans pareil. Cette montée au créneau des citoyens des deux régions limitrophes est lieu suite à la multiplication des décharges sauvages à la lisière des forêts et des maquis qui recouvrent les trois quarts de leur superficie. Les régions d’Adekar et Yakouren regorgent pourtant d’une flore et d’une faune uniques dans la wilaya qu’il faut, par conséquent, protéger en préservant leur environnement. Ce massif forestier est partagé par quatre communes de la wilaya de Béjaïa, à savoir Akfadou, Adekar, Chemini et Taourirt Ighil, et trois communes de la wilaya de Tizi Ouzou qui sont Ath Idjeur, Bouzeguène et Yakouren. Avant de passer à l’acte, les citoyens de la région ont initié plusieurs pétitions dénonçant l’emplacement de cette décharge en demandant sa délocalisation, mais en vain. La décharge fermée par les citoyens d’Adekar et Yakouren est visible à plusieurs kilomètres. Elle renferme d’énormes quantités de déchets, dont beaucoup de plastique. Les énormes quantités de détritus allant des déchets ménagers à toutes sortes de matériaux y sont acheminées de partout. La décharge s’élargit chaque jour un peu plus. Les maquis alentours ont quasiment disparu du fait des incendies répétitifs. Plusieurs départs de feux, lors des incinérations des déchets, sont enregistrés chaque été. Les forestiers ne cessent de rappeler la norme à respecter par rapport à la forêt, mais en vain. Dans cette région majestueuse, la densité de la population est très importante et les rejets aussi. L’impact des décharges sauvages sur un environnement de plus en plus vulnérable peut s’avérer très préjudiciable, notamment, pour la forêt d’Akfadou qu’on veut hisser au rang de parc national. Le risque touche aussi les innombrables sources d’eau dont jouit la région et qui sont sa principale richesse. Cela dit, pour les défenseurs de la nature, l’action conjointe menée par les citoyens d’Adekar et de Yakouren est à saluer à plus d’un titre.

Rachid Z.

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