La livraison de la première partie reportée à juillet

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Prévue initialement pour le mois de juin prochain, la livraison d’un tronçon de 1,5 kilomètre de la route des gorges de Kherrata a été finalement reportée pour la fin du mois de juillet 2018, a indiqué un responsable d’Ozgün, l’entreprise turque en charge de réaliser ce projet structurant, en partenariat avec l’ETRHB, une société privée algérienne spécialisée dans les travaux routiers. La raison de ce report est liée, selon la même source, à des éboulements de terrain survenus les semaines précédentes, lesquels ont été provoqués par les fortes intempéries qui se sont abattues sur la région, notamment au mois d’avril écoulé et la première moitié de ce mois de mai. Ces affaissements ont causé la chute de 6 000 tonnes de pierres et de terres, ce qui a occasionné des dégâts importants aux matériels de l’entreprise réalisatrice de ce projet, a souligné la même source. La semaine dernière, une commission du ministère des Travaux publics s’est rendue sur le chantier de la réhabilitation et de modernisation des gorges de Kherrata pour faire le constat des dommages causés par ces chutes abondantes de pierres et de terres. Lancé en 2014 pour un délai initial de 28 mois, ce projet a connu un retard à cause de contraintes d’ordre technique, ce qui a nécessité un changement dans sa conception, et d’autres problèmes d’ordre financiers. L’entreprise turque Ozgün a obtenu un prolongement du délai de réalisation et de livraison dudit projet jusqu’à 2019. Pour rappel, le montant initial alloué pour sa concrétisation, qui consiste en l’aménagement de la route actuelle en deux voies bidirectionnelles sur 7,6 km, est de cinq milliards de dinars. Une fois réceptionné, ce projet qui comprend la réalisation de quatre ponts, des estocades, 17 dalots, 3 tunnels et 5 murs de soutènement, assurera une meilleure fluidité de la circulation avec la wilaya limitrophe de Sétif et désengorgera la RN9. Selon la DTP de Béjaïa, cette route, classée dans la catégorie A, «draine un trafic qui dépasse les 22 000 v/jour avec des pointes de 30 000 v/jour durant la période estivale et un pourcentage poids lourds avoisinant les 45%». Son aménagement et sa modernisation, explique-t-on, entre dans le cadre de la volonté des autorités du pays «d’améliorer le niveau de service et d’assurer le confort et la sécurité des usagers, ainsi que pour faciliter les échanges entre le port de Béjaïa et l’est du pays». Il faut aussi signaler que la RN9, reliant la wilaya de Béjaïa à Sétif, présente un axe important et stratégique classé comme réseau économique de base (REB). En effet, ce tronçon routier lie le port de Béjaïa vers les wilayas de l’Est du pays, d’où la nécessité et l’urgence de livrer ce projet pour rendre fluide la circulation automobile et des poids lourds.

B. S.

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