La cité Orfi marginalisée

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l Regroupant 42 familles depuis sa réception il y a une quinzaine d’années, la cité Orfi de Thenia semble abandonnée par les pouvoirs publics. En matière d’hygiène publique, ce lieu de vie est à la traîne à vrai dire, par rapport aux autres quartiers de la municipalité. Le site est pourtant bien choisi, puisqu’il offre une vue sur les collines voisines de Tamsaout et Soumaâ, surplombant une étendue verdoyante.Sur fond d’un décor romantique, on aperçoit de loin deux somptueux immeubles, mais une fois sur place l’envoûtement cède la place au dégoût. Des amas d’immondices obstruent pratiquement le passage vers ledit quartier dont les ruelles n’ont jamais été goudronnées. Présence inquiétante aussi de tonnes de gravats, de troncs d’arbres, de gros morceaux d’étanchéité abandonnés ici, depuis plusieurs mois par une entreprise privée, qu’on avait engagée pour rafistoler la toiture des (deux) bâtiments. “La municipalité n’a rien fait pour préserver l’hygiène des lieux”, se plaignent constamment les résidants.“Y a de quoi devenir fou !”, s’exclame encore l’un d’entre eux en nous montrant du doigt ces amas de déchets ménagers et d’objets hétéroclites qui envahissent l’espace vital et obstruent les canalisations d’eaux usées. L’on se demande aussi, si le quartier dispose d’un véritable plan de viabilisation. Il n’y a même pas d’espace vert. A équidistance des deux immeubles, deux résidants viennent d’entreposer — avec l’aval de l’APC, a-t-on signalé — deux baraques en tôle, l’une en guise de poulailler et l’autre conçue comme garage d’automobile. La cité se dégrade de plus en plus a vue d’œil, pas l’ombre d’une niche à ordures, y compris au niveau du site voisin de Bourenane regroupant des sinistrés du séisme. Insouciants, des enfants jouent au ballon ou au saut de mouton parmi les tonnes de saletés. Les fortes chaleurs s’annoncent déjà et avec elles la crainte de maladies épidémiologiques. “Sollicités encore ce mois-ci, à deux reprises, les responsables locaux n’ont pas donné suite à nos doléances”, tempêtent les habitants dudit quartier.

Salim Haddou

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