C’est déjà les vacances

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Les compositions du troisième trimestre, synonyme de la fin de l’année scolaire, sont terminées depuis déjà plus d’une semaine dans tous les établissements du moyen et du secondaire de la commune, et même de la daïra d’Aïn El Hammam. De ce fait, on n’aperçoit plus les jeunes adolescents aux abords des collèges et des lycées qu’ils ont désertés pour n’y retourner qu’à la rentrée scolaire de septembre prochain. Un simple calcul nous montre que nos enfants seront en vacances pendant près de quatre mois. Si l’on ajoute les absences pour cause de congés d’hiver, de printemps, tous les jours fériés et les fermetures des écoles, lors des chutes de neige et de mauvais temps, nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper, que les élèves de la région auront raté l’école pendant presque la moitié de l’année scolaire qui s’échelonne, normalement, sur neuf mois. Les associations, habituellement promptes à dénoncer tout manquement dans les écoles, se distinguent par leur silence dans ce genre de situations. Nous comprendrons que les candidats aux examens du Bac et du BEM terminent et partent tôt en vacances, mais que tous les autres niveaux suivent est difficile à accepter par les parents. Même si les CEM et les lycées sont fermés, on continue à voir de nombreux jeunes enfants passer avec un cartable sur le dos. Interrogés sur leur destination, ils répondent qu’ils vont «aux cours», parlant des cours de soutien chez des professeurs, parfois les leurs. Ce sont des candidats au Bac et au BEM dont les parents voient en ces cours privés le remède à la faiblesse de leur progéniture. «Si les enfants sont volontaires et les professeurs disponibles, on devrait organiser des cours de rattrapage au sein des établissements, quitte à récompenser les enseignants par un système de prime», nous dit un parent dont le fils obtient de bonne note au CEM et dont il dit qu’ «il est inutile de le surcharger». «Le programme est terminé», affirment certains, alors que chacun sait, encore plus ces pseudo éducateurs qui «donnent» ces cours particuliers, que l’enfant a toujours besoin de consolider ses acquis, et que le moment est propice pour revenir sur des leçons mal assimilées. Il y a tant de choses à faire avant les vacances qui ne sont normalement prévues, que pour la fin du mois de juin.

A.O.T.

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