Les magasins des gâteaux traditionnels pris d’assaut

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Bien que le nombre des magasins de gâteaux et de pains traditionnels s’est littéralement multiplié à Larbaâ Nath Irathen dès l’entame de ce mois de Ramadhan, la demande en ces denrées, très forte à pareille occasion, est loin d’être satisfaite. De fait, les kalb-ellouz, zalabia et autres galettes et pain traditionnels (thamthunt, aghrum, akuran) sont très prisés durant ce mois sacré. Malheureusement, faute de temps dû à de longues journées de travail, nombre de pères et de mères de famille ratent cet achat très important sur la table de l’Iftar, au détriment des friands de ce genre de produits, incontournables à tel mois. Ainsi, pour éviter de rentrer à la maison bredouilles le soir, certains optent pour le procédé des commandes, et cela avant même l’ouverture des locaux proposant à la vente le fameux pain ou gâteau préféré. A noter que depuis le premier jour du mois de Ramadhan, aussi incroyable que cela puis paraître, de longues files d’attente se forment à l’extérieur des pâtisseries et boulangeries. Bien que les tenants de ces commerces aient doublé leur production, la demande ne cesse de croître. «Quelle que soit la quantité qu’on produit, elle s’écoule, chaque jour, en un rien de temps. Nous avons même doublé nos effectifs, spécialement pour ce mois de Ramadhan. Mais cela reste décidément insuffisant. Je vous avoue mon regret de voir des disputes éclater quelquefois devant mon magasin», confie le propriétaire d’une boulangerie sise au chef-lieu. Il conclut : «Auparavant à pareille période, il n’y avait pas autant de monde que ces dernières années. La demande devient de plus en plus importante, et à ce rythme, nous ne pouvons satisfaire tous les clients». Il faut dire que ce comportement renseigne on ne peut mieux sur le changement des habitudes de la famille algérienne, laquelle préfère désormais se rabattre sur les points de vente proposant la brioche ou la galette préférés, au lieu d’en confectionner chez elles, comme ce fus le cas dans un passé pas très lointain. Un changement d’habitudes qui ne manque pas de faire, d’autre part, les affaires des commerçants activant dans ce créneau. Preuve en est, les pâtisseries spécialisées dans les gâteaux traditionnels poussant comme des champignons aux quatre coins de la localité, au regret de quelques nostalgiques se remémorant le bon vieux temps, où l’odeur du pain chaud traditionnel, cuit au four ou au réchaud à gaz, se diffusait dans toute la maison.

Youcef Ziad

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