Le village Ighil Nath Rayou, distant de 10 kms du chef-lieu communal d’Ahnif, continue d’être aux prises avec des difficultés et autres carences qui se répercutent négativement sur le cadre de vie de la population locale. Peuplée par environs 800 âmes, cette bourgade fait face à des carences se rapportant surtout à l’aménagement urbain et à l’eau potable. Le chemin qui dessert ce patelin se trouve dans un état d’impraticabilité. Il est jalonné de nids-de-poule, de crevasses et d’ornières qui font que la circulation automobile devient laborieuse et pose beaucoup de problèmes aux automobilistes. «La couche bitumeuse du chemin qui mène vers notre village est carrément délabrée. Sur environ 4 kms, ce tronçon, qui est relié au CW11, est en proie à l’usure. Les automobilistes qui l’empruntent éprouvent des difficultés surtout lorsque la pluie tombe, où il devient complètement impraticable. Nous souhaitons que les autorités communales prennent en charge ce chemin», dira l’un des villageois. À Ighil Nath Rayou, il est aussi déploré l’absence d’une école primaire. Les élèves du premier cycle au niveau de cette bourgade rurale se voient contraints, chaque jour, de parcourir environs 6 kms en aller/retour pour poursuivre leurs études à l’école Abane Mohand Arezki, sise au village voisin d’Ighil Naït Ameur. «Nos enfants souffrent quotidiennement de l’absence d’une école dans leur village. Chaque jour ouvrable, ils prennent la route à pied pour rejoindre leur école située au village Ighil Naït Ameur. C’en est trop pour des enfants dont l’âge va de 6 à 12 ans. Il faudrait donc consentir à construire une école primaire ou même un groupe scolaire dans notre commune», préconise un autre habitant. Sur un autre registre, et comme on est en plein mois de Ramadhan, les villageois déplorent encore l’insuffisance de l’éclairage public dans leur village, où pratiquement toutes les ruelles sont mal éclairées. Les soirées ramadanesques sont mornes car il n’y a aucun espace de loisirs ou de terrains de sports de proximité pour permettre aux jeunes de passer des soirées meublées et conviviales en organisant des joutes footballistiques par exemple. En sus de cela, l’absence de l’éclairage public crée un sentiment d’appréhension et d’insécurité chez les habitants. Pour sa part, le secteur de la santé n’est pas mieux loti, puisque le village ne dispose même pas d’une unité de soins pour les différents actes médicaux comme les injections, les premiers soins, les vaccins, etc. «Nous sommes obligés de nous déplacer jusqu’à l’EPSP d’Ahnif ou la polyclinique de M’Chedallah pour les soins de base», regrette-t-on. Ainsi, le village cher à la martyr de la guerre de Libération nationale Aïnouche H’djila, qui était originaire d’Ighil Nath Rayou,- tombée aux champs d’honneur le 17 avril 1957 dans la région de Bordj Okhriss- se voit reléguer dans l’oubli et le sous-développement au grand dam de ses habitants.
Y. Samir