Dans une déclaration rendue publique, sept élus de l’opposition à l’APC de Maâtkas, dont quatre du RCD et trois indépendants, montent au créneau et s’en prennent à travers une série de critiques au P/APC et aux membres de son exécutif, installé il y a six mois à la faveur des résultats des dernières élections locales. Les rédacteurs de la déclaration chargent le président de l’APC, en le rendant responsable du «constat désolant», en parlant de perspectives pour les citoyens de la région, tout en l’accusant de jouer «ses propres intérêts et ceux de ses relais et soutiens». «Résultat prévisible pour un maire qui a pris option dès son installation de s’occuper de sa petite personne et de la promotion de ses relais et soutiens au détriment de l’intérêt de notre commune», peut-on lire dans la déclaration. Une salve d’autres critiques est adressée à l’égard de cet exécutif, comme «Violations récurrentes de la loi et du code communal», «La gestion arbitraire et unilatérale…». Plus loin encore dans la déclaration placardée aux quatre coins de la commune et diffusée sur les réseaux sociaux, on peut lire une autre panoplie de reproches: «Le code communal est violé dans la constitution des commissions permanentes de l’assemblée et l’affectation d’autorité des élus dans les commissions ; L’arbitraire et l’exclusion des élus et des comités de villages dans la répartition de l’aide à l’auto-construction. L’anarchie dans la gestion du couffin de Ramadhan ; La plupart des projets (une trentaine), prêts à être lancés par l’équipe sortante, n’ont connu aucun démarrage ; Tous les services de la commune sont dans un état de délabrement jamais égalé». Les frondeurs clôturent leur réquisitoire par un fait qu’ils considèrent «gravissime» en accusant le P/APC et ses collaborateurs de «falsification de délibération», allusion faite à une délibération qui aurait été votée par l’assemblée et qui aurait été modifiée «en catimini» quelques jours plus tard. D’ailleurs, il est indiqué à cet effet : «Le summum de l’irresponsabilité a été franchi avec cette affaire de falsification d’une délibération portant sur le paiement des fournisseurs. La première délibération portant n°12/2018, qui a été votée par l’assemblée en date du 15/2/2018, comporte une liste de sept fournisseurs à payer. Une autre délibération a été rédigée en catimini, avec la même date et le même numéro, mais avec une liste de onze fournisseurs au lieu des sept votés précédemment. Cette manière de procéder prouve l’irresponsabilité et le danger que représentent ces pseudos élus pour la collectivité en général et notre commune en particulier. Nous réserverons à cette grave dérive le traitement qui lui sied». À noter que l’exécutif mis en cause, contacté par nos soins, n’a pas eu de réaction pour l’heure, mais, par la voix d’un de ses membres, un vice-président de l’assemblée, a promis d’apporter sa mise au point par rapport à toutes les accusations dont lui et ses camardes ont été la cible et de divulguer tous les dessous de cette sortie de leurs opposants.
Rabah. A

