«80 % des malades hospitalisés sont des fumeurs»

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La consommation du tabac, dont les prix ont été revus à la hausse, continue de susciter l’inquiétude, vu le nombre grandissant des victimes qu’elle engendre.

Le Dr Berri, spécialiste en pneumologie et chef du service médecine interne à l’EPH d’Amizour, tire la sonnette d’alarme. Il déclare que 80% des malades hospitalisés dans son service sont, en fait, des fumeurs de cigarettes. «La consommation de la cigarette est liée, à raison de 80%, aux pathologies fréquentes recensées par notre service où on trouve des cas de cancers, de bronchite chronique, d’asthmes graves, mais aussi des maladies cardiovasculaires et d’autres». Pour notre interlocuteur, la cigarette affecte pratiquement tout le corps et l’addiction à ce type de tabac implique l’apparition, d’une manière ou d’une autre, d’une maladie qui peut aller d’une simple difficulté respiratoire à des cancers ou autres fromes sévères de maladies cardiorespiratoires. Une visite au niveau de ce service de santé a été une occasion de rencontrer des fumeurs hospitalisés pour diverses raisons, dont des problèmes graves de respiration. C’est le cas d’un senior qui avoue avoir fumé pendant plus de 30 ans. Aujourd’hui, il dira avoir «divorcé d’avec son vice», mais c’est un peu trop, puisque le patient souffre d’une atteinte pulmonaire qui lui a déjà valu deux hospitalisations. «Souffrant d’une difficulté respiratoire grave et d’une fatigue chronique, mon médecin avait diagnostiqué une atteinte de mon poumon liée à la cigarette que j’ai consommée durant plus de 30 ans», a-t-il fait savoir. D’autres malades sont tous unanimes à déclarer que c’est la consommation du tabac qui leur a causé des problèmes de santé. Ils mettront tous en garde contre cette habitude néfaste «qui ne procure à son utilisateur que des ennuis et des regrets». Ainsi, médecins et malades lancent des appels en direction des consommateurs du tabac, les incitant à rompre avec cette addiction, pour protéger leur santé et celle de leurs proches, qui ne risquent pas moins d’être affectés par des maladies, à travers ce qu’on appelle le tabagisme passif.

Nadir Touati

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