Les habitants du village Teurfa, appelé communément Carrière, situé à la sortie Sud-est des Issers, ne savent plus à quel saint se vouer. Le village n’est pas alimenté en eau potable depuis deux ans. Les villageois craignent, de ce fait, le pire à l’arrivée de la période des grandes chaleurs. Ils ne cessent d’interpeller les autorités locales sur l’impératif de prendre les mesures nécessaires afin d’en finir avec cette crise d’eau aiguë. «Nous n’avons pas vu couler la moindre goutte d’eau potable de nos robinets depuis 24 mois», déplore Aziz, un des habitants de la bourgade. «En plein mois de jeûne, se plaint encore notre interlocuteur, on est encore contraints de parcourir une longue distance pour nous approvisionner en ce liquide vital». En effet, pour palier l’absence de l’eau courante, les habitants remplissent leurs citernes à hauteur de 800 DA. «En été, dira encore Aziz, le remplissage de la citerne se monnaie à 1 200 DA, en raison de la rareté de cette denrée. C’est l’effondrement du château d’eau, qui desservait le village en ce liquide, qui a provoqué cette pénurie qui persiste depuis deux ans». Suite à cela, les villageois avaient observé plusieurs actions de protestation. Leur doléance avait été suivie de la réalisation d’une nouvelle conduite d’eau potable, mais elle n’a jamais fonctionné. Les robinets sont toujours à secs. Le problème du stress hydrique se pose, donc, avec acuité et risque de durer longtemps en raison de l’austérité et le gel de projets, donc ceux de l’hydraulique, au détriment de la population. Faute d’eau, les écoliers du village sont scolarisés dans une structure de l’éducation où les conditions d’hygiène laissent à désirer. Il y a lieu de citer les sanitaires dont l’état d’insalubrité est indescriptible, ce qui expose les potaches à divers dangers.
Y. Z.
