Pénurie d'eau à Bouremal

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Les citoyens de la localité de Bouremal, sise à une dizaine de kilomètres au Sud du chef-lieu de la commune d’Ahnif, font part des multiples désagréments qu’ils endurent quotidiennement. Les carences à relever, selon des citoyens rencontrés dans la localité, sont diverses, mais elles concernent, en premier lieu, les commodités de base. Ainsi, le problème récurrent auquel sont confrontés les villageois a trait à l’alimentation en l’eau potable. Selon nos interlocuteurs, c’est à l’approche de chaque période estivale que débute leur «calvaire». L’eau devient rare et difficile à se la procurer. «Malgré les efforts déployés par tous les responsables qui se sont succédé à la tête de l’APC, créée en 1984, nous souffrons toujours du manque d’eau. Le problème s’accentue en été, lors duquel cette denrée est distribuée au compte-goutte, soit une fois chaque 10, voire15, jours», ont souligné les citoyens de Bouremal. Pour palier ce manque, les habitants recourent à un procédé répandu en milieu rural, à savoir le citernage. Cela dit, «ce procédé, déplorent les mêmes habitants, est malheureusement coûteux pour les petites bourses, au regard des prix exorbitants pratiqués par les colporteurs d’eau, qui proposent le remplissage d’une citerne à raison de 1 000». Pour assurer une alimentation régulière aux foyers, la commune procède, elle aussi, à la distribution de ce liquide à l’aide de citernes, mais au vu de la forte demande, particulièrement pendant la période estivale, elle n’arrive pas à satisfaire la totalité des habitants. Il y a lieu de noter que la crise d’eau s’aggrave lors de la survenue de pannes mécaniques, enregistrées au niveau des stations de pompage et des réservoirs d’eau. Pis, les réparations nécessaires ne sont pas effectuées rapidement, mettant davantage à mal les villageois. Un citoyen témoigne qu’une panne d’une pompe a pris plus de quatre mois pour être réparée, soit toute la période de l’été. Les plus chanceux des habitants de cette bourgade recourent aux puits pour assurer leurs besoins quotidiens en ce liquide précieux. Mais ce ne sont pas tous les villageois qui ont les moyens d’effectuer des forages. Signalons que ces points d’eau sont, quelquefois, abandonnés par leurs propriétaires, car la région est connue pour son eau salée. Les solutions durables pour venir à bout définitivement de cette insuffisance reste la réfection de la totalité du réseau actuel. Ceci est valable pour les canalisations de transport et le réseau de distribution de l’eau courante. Les habitants de Bouremal rappellent que des enveloppes financières énormes ont été allouées et consommées pour la réalisation projets AEP, sans grand résultat. Devant cette situation, les villageois préconisent aux responsables de l’APC d’Ahnif de procéder au captage des sources existantes dans la région et d’éviter d’acheminer l’eau à partir du chef-lieu, soit sur près d’une quinzaine de kilomètres.

F. K.

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