Une délégation d’Ajerrar reçue par Bouderbali

Partager

Le wali de Tizi-Ouzou M. Bouderbali a reçu, jeudi dernier, une délégation du comité de village d’Ajerrar, au siège de la wilaya.

«Un dialogue franc et sincère sur le projet du pôle urbain de 882 logements LPL qui devraient être implanté au village d’Ajerrar a eu lieu», feront savoir des membres de cette délégation. La réunion, qui aura duré trois heures, en présence du directeur de l’agence foncière et du directeur de l’OPGI, a été l’occasion pour les deux parties d’échanger leurs points de vue et leurs arguments dans un climat apaisé et loin de toutes surenchères verbales. Il s’agit de la première rencontre, depuis le début de ce conflit, entre la délégation du comité de village et le premier magistrat de la wilaya. Les membres de cette délégation conduite par M. Belaid Ibsaïne ont ainsi apporté au premier magistrat de la wilaya des éclaircissements concernant certains points, pour disent-ils, le rétablissement de la vérité. «Nous avons été reçus par le wali, et nous le remercions pour l’attention qu’il nous a accordé. Nous lui avons expliqué que le comité du village dûment agréé est le seul porte-parole des habitants et que ses membres sont les seuls porte-voix légitimes des revendications et des aspirations des gens. Ceci pour couper court aux apprentis sorciers et aux pompiers pyromanes qui n’arrêtent pas de semer de fausses informations et verser de l’huile sur le feu par purs calculs bassement politiciens», a déclaré M. Ibsaïne. Quant à la teneur des discussions avec le wali, le porte-parole de la délégation dira : «Nous avons exprimé au wali notre position claire quant au refus de l’implantation de ce pôle urbain que nous estimons disproportionné par rapport à la taille du village et qui est incompatible avec le tissu sociol et nos traditions ancestrales, ainsi que notre volonté de sauvegarder le caractère agricole de la région qui constitue un bassin laitier très important et qui fait nourrir des centaines de familles. Nous ne sommes pas contre l’implantation des projets de développement comme des unités de transformation de lait ou des fromageries, pour l’exemple». Pour ce qui est du dénouement de cette crise, les représentants du village Ajerrar ont affirmé leur ouverture au dialogue pour une issue qui arrangerait les deux parties. «Les portes du dialogue restent ouvertes. Nous réitérons notre volonté d’un dénouement pacifique et consensuel de ce conflit né d’un manque de communication et de l’absence de transparence. Nous avons toujours milité pour une transparence et une gestion participative des citoyens dans les affaires qui les concernent directement, loin des manipulations, mensonges et invectives», assure le président du comité de village.

M. I. B.

Partager