L’internet coupé à l’entame de chaque épreuve

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L’internet sera coupé pendant une heure au début de chaque épreuve du baccalauréat qui aura lieu dans moins de dix jours. Les fraudes et tentatives de fraudes ayant entaché les dernières sessions de baccalauréat, ainsi que celles du brevet de l’enseignement moyen ont contraint les ministères de l’Éducation nationale et de la Poste et des technologies de l’information à coopérer à l’effet de mettre en place des mesures à même de couper la source de la diffusion de la fraude. Ainsi, l’annonce faite par la ministre de la Poste, Mme Imane-Houda Feraoun, de «couper l’internet pour une heure au début de chaque épreuve du baccalauréat pour éviter tout ce qui peut entacher cet examen scolaire», rentre dans le cadre des mesures prises conjointement avec les deux ministères mais également avec le ministère de l’Intérieur. Pour la ministre de l’Éducation, Mme Nouria Benghabrit, il sera strictement interdit d’être muni de téléphones portables et autres tablettes, des outils numériques et objets connectés, dans les centres d’examens. L’interdiction de porter l’un ou plusieurs de ces supports est applicable, selon la ministre de l’Éducation, aussi bien pour les candidats au baccalauréat que les enseignants, les surveillants et le personnel administratif. En ce qui concerne la coupure d’internet qui ne manquera pas, bien évidement, de créer des désagréments aux usagers habitués, «l’opération a été définie conjointement par l’entreprise Algérie Télécom et le ministère de l’Éducation nationale en fonction d’un calendrier de coupure», a indiqué Mme Houda Feraoun qui fait état d’une certaine perturbation probable des réseaux sociaux durant la période du baccalauréat, estimant que «les fuites sur les réseaux sociaux sont infimes, mais l’écho qu’elles reçoivent prend des dimensions énormes». L’autre mesure devant permettre d’éviter la fraude est celle inhérente aux procédures à suivre lors de l’ouverture des enveloppes contenant les sujets des épreuves. Il s’agit, notamment, d’«éviter les visites officielles aux centres d’examens, cérémonie devenue classique à chaque sessions d’examens de fin d’année, afin, explique-t-elle, de «ne pas déstabiliser les candidats et sécuriser d’avantage les examens». «Le lancement des examens scolaires nationaux enregistre des visites officielles aux centres d’examens pour superviser l’ouverture des enveloppes contenant les sujets des épreuves et donner le coup d’envoi, allant parfois jusqu’à l’inspection des classes, ce qui déstabilise les candidats et suscite un climat défavorable à un bon début de l’épreuve», a-t-elle expliqué. Selon elle, «de telles situations sont à même de disperser l’attention du chef du centre, au moment où il a le plus besoin de concentrer toute son attention et sa vigilance sur les sujets conformément aux strictes exigences du guide de gestion du centre des examens». En 2016, et à un degré moindre l’année dernière, les examens du baccalauréat ont été entachés par des fuites des sujets via les réseaux sociaux, quelques minutes après le début des épreuves. Lors des examens du BEM, les 28, 29 et 30 mai dernier, la publication du sujet des mathématiques sur les réseaux sociaux, un quart d’heure après le début des épreuves, a prouvé qu’il existe toujours des failles à rendre les examens plus sécurisés.

M.A.T

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