Le cimetière nettoyé !

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À la veille de l’Aïd El Fitr, les jeunes de l’association Tighilt Bouguenni ont organisé deux opérations: nettoyage du chef-lieu et du cimetière. «Depuis la création de notre association, nous essayons de donner un beau visage à notre chef-lieu. Ce n’est pas la première fois que nous intervenons pour y mettre un peu d’ordre. Nous avons pensé à nettoyer aussi bien l’avenue principale que les petites venelles», avait déclaré un membre de l’association. Et d’ajouter: «Même si c’est le dernier jour du Ramadhan, nos jeunes sont venus en force. Nous avons réussi à nettoyer tous les lieux ciblés». «D’habitude, les familles viennent le jour de l’Aïd ou la veille pour se recueillir à la mémoire des leurs, c’est pourquoi nous avons aussi pris en compte le cimetière. Il fallait voir l’état dans lequel il était avant que notre association ne soit créée. En tout cas, on n’aura pas à rougir quand les familles arriveront sur les lieux», se félicitera un participant à cette grande opération de volontariat. Par ailleurs, toujours dans l’esprit de l’entraide à l’occasion de cette fête religieuse, certains villages n’ont pas manqué de perpétuer des traditions renfonçant les liens fraternels, à l’image de Timechret. C’est le cas du patelin dit «Les Zekrini». «Pratiquement, chaque année, on égorge des bêtes. Ce n’est pas seulement pour permettre à toutes les familles, notamment nécessiteuses, de disposer de cette denrée, indispensable à pareille occasion, mais c’est aussi pour que tous les villageois se réunissent à l’occasion et marquent ce moment, d’autant plus que les familles résidant ailleurs participent à ce sacrifice», répondra un membre du comité de ce village. Dans d’autres bourgades, ce même rituel a été observé pour pérenniser cette pratique ancestrale. «Elle a failli disparaître, notamment durant la décennie noire, mais grâce à la collaboration de tous, elle a été ressuscitée. D’ailleurs, ce sont tous les villages qui la reprennent l’un après l’autre. C’est une bonne chose parce qu’elle réunit tout le monde dans un même endroit», dira un autre intervenant. Amar Ouramdane

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