Un groupe de citoyens de Tamourt Ouzemour, localité périphérique du chef-lieu de commune de l’ex-Maillot, ont fait état de la présence permanente d’une hyène rayée d’une imposante stature, qui rode autour de cette agglomération. Nos interlocuteurs, qui affichent une inquiétude fort apparente, font part d’une «psychose collective» s’étant emparée des résidents qui ont surtout peur pour leurs enfants. Ces citoyens affirment que la bête, d’un impressionnant gabarit, n’est nullement effarouchée par la présence humaine. Elle déambule tranquillement entre les maisons, à la recherche de nourriture. Dans cette localité, la présence de cette indésirable invitée n’est pas le seul phénomène qui inquiète la population. Les meutes de chiens errants, dont le nombre ne cesse d’augmenter, installent aussi un climat de peur parmi la population locale, qui redoute de probables attaques de ces canidés. Il faut signaler que l’une de ces bêtes errantes s’est attaquée, en début d’année, au cheptel d’un éleveur, en tuant deux agneaux. L’année dernière, elles ont fait plusieurs victimes parmi la population de la commune de M’Chedallah. En effet, une dizaine de victimes ont été hospitalisées au niveau de l’EPH de la ville. À l’époque des faits, les services de la prévention avaient tiré la sonnette d’alarme, en interpellant les gestionnaires de la cité, pour faire le nécessaire, afin de limiter les dangers de la présence des chiens errants. Une campagne d’abattage avait été décidée dans les jours qui ont suivi, mais celle-ci n’a pas réglé le problème pour autant. Actuellement, et avec l’apparition de la hyène, un animal des plus dangereux, le danger n’a fait que croître, au grand désespoir des résidents de cette bourgade à forte concentration démographique. Il convient de signaler que Tamourt Ouzemour est, comme son nom l’indique, à vocation oléicole. Elle est traversée de part en part par un important ruisseau «Ighzer n’sed», qui prend naissance à la sortie Sud de Saharidj. Un ruisseau qui termine sa course en se déversant à Assif N’sahel. Une bonne partie de son lit et ses deux bordures sont couvertes d’un tissu végétal luxuriant et touffu avec, de profondes cavités qui offrent des refuges idéaux pour cette variété de bêtes sauvages, dont les hardes de sangliers. Ces derniers y ont justement élu domicile. L’une de ces bêtes, un solidaire adulte, s’est attaquée, en 2015, à un citoyen du village Igger Geghran, de passage dans les environs, qui s’est vu infliger de graves blessures. Cette attaque a rendu la victime infirme à vie. Ce qui explique l’inquiétude des citoyens, d’autant plus que, chaque année, des cas de rage sont enregistrés dans la région. Aussi, et pour réduire le danger que constituent toutes ces bêtes, il est indispensable, de l’avis des citoyens, de procéder à des battues pour les déloger et les repousser vers la proche forêt d’Anza Ouawdhiw.
Oulaid Soualah
