Pour réduire le nombre de bêtes errantes, notamment les chiens qui écument la région, l’APC de M’Chedallah vient de lancer une campagne d’abattage qui s’étalera sur un mois, soit du 15 avril au 15 mai, et ce de 21h à minuit. Cette campagne est annoncée par voie d’affichage au niveau des places publiques à travers l’ensemble des agglomérations de la commune. La nouveauté cette année est l’utilisation de fusils de chasse après que le système d’empoisonnement par la pose d’appât utilisé jusque-là ne démontre ses limites et son inefficacité. Nous apprenons auprès du bureau d’hygiène qui chapeaute cette opération que quatre chasseurs professionnels sont engagés en parallèle aux équipements nécessaires pour mener à bien cette campagne d’abattage, cela en collaboration avec les services de sécurité qui doivent la superviser. Une campagne qui vient à point nommé pour écarter le spectre de la rage qui plane sur toute la région durant les 06 mois de la saison chaude, en parallèle à d’autres zoonoses et maladies contagieuses que véhiculent les bêtes errantes, d’autant plus que plusieurs cas de rage animale à travers la région sont signalés au service de la prévention de la daïra de M’Chedallah, apprend-on auprès de cet organisme en charge de la santé publique. Il y a lieu de rappeler que le vaccin antirabique (contre la rage) a été supprimé de la gamme des vaccins prodigués au cheptel par les services agricoles depuis ces six dernières années, exception faite du bovin. Ce qui souligne l’importance de ces campagnes d’abattage des chiens errants pour réduire les risques de contamination. Reste à espérer que le reste des communes de la région emboiteront le pas à celle de M’Chedallah, d’autant plus que la multiplication de décharges publiques et dépotoirs sauvages qui regorgent de restes de nourritures sont à l’origine d’une fulgurante reproduction des chiens, lesquels se déplacent en groupes de dix à quinze bêtes chacun, constituant une réelle menace et pour les citoyens et pour le cheptel.
Oulaid Soualah