Les retraités déçus encore une fois

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Les anciens travailleurs, qui n’ont d’autres ressources que leur maigre pension de retraite, ont été contraints de puiser dans leurs économies, alors que d’autres ont dû s’endetter pour passer les fêtes de l’Aïd. La rumeur faisant état du virement de la pension de retraite avant la fête de l’Aïd n’était finalement pas fondée. «Nous savons qu’on n’est payés qu’à partir du 19 du mois, mais nous pensions que la CNR ferait une exception pour ce mois où les dépenses ont été très importantes», confient quelques retraités qui attendaient devant la poste. Ils ont attendu durant toute la dernière semaine du Ramadhan que leurs comptes soient accrédités, mais en vain. Même si la plupart d’entre eux n’ont pas d’enfants en bas âge, ils devront néanmoins subvenir aux besoins de leur famille. Souvent, leur fils ou fille en âge de travailler subissent le chômage qui frappe un nombre important de jeunes de la région. C’est aux parents, comme de tradition, qu’il incombe de leur assurer le gîte et le couvert. C’est dire que «le virement des pensions est attendu comme la lune de l’Aïd», dira un sexagénaire qui s’est rendu à la poste mercredi dernier pour demander un relevé d’avoir. Il quittera les lieux la mine déconfite. Ils sont nombreux les pères de famille dont la bourse est laminée par les prix élevés du mois de carême et qui n’ont d’autre moyen que de s’endetter pour faire face aux dépenses de l’Aïd. La viande trop chère, ils se rabattent sur les vendeurs de poulet qui n’en ont jamais vendu autant. A.O.T.

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