Des locaux commerciaux à l’abandon

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Une partie des locaux à usage professionnel et artisanal, érigés sur plusieurs sites à hauteur du périmètre urbain du chef-lieu communal de Taskriout, est toujours inexploitée par les attributaires. C’est ce que nous avons pu constater à la faveur d’une récente virée dans la région. Les responsables de l’APC, avec lesquels nous avons pris attache, estiment à près de 50% le taux des locaux fermés pour diverses raisons. «L’APC a distribué 103 locaux dans le cadre du dispositif ANSEJ. Plusieurs années après, il s’avère que beaucoup d’attributaires n’ont jamais pu déployer la moindre activité professionnelle», relève un membre de l’exécutif municipal. «Cette situation ne profite à personne. Elle pénalise l’emploi et génère un manque à gagner pour la collectivité locale. Nous envisageons d’entreprendre une opération d’assainissement de ces biens publics. Tous les bénéficiaires de ces locaux sont appelés à les exploiter ou, à défaut, les restituer afin qu’ils soient réattribués à d’autres», affirme notre interlocuteur. Porteur d’un projet dans le domaine artisanal, un jeune attributaire, dont le local garde porte close, invoque l’insécurité et la contrainte financière, comme étant des obstacles à la concrétisation de son affaire. «Tout le monde a sauté sur l’occasion pour accaparer un local. L’euphorie a cédé la place au désenchantement, car beaucoup étaient confrontés à des difficultés aussi insurmontables qu’inattendues», rappelle-t-il. Devant l’impossibilité de donner un contenu concret à leurs projets, informe-t-on, bien des attributaires sont allés dégoter des jobs, qui dans la fonction publique, qui dans le commerce et les services. «C’est un gâchis monumental que de bâtir à coup de milliards des locaux, pour ensuite les livrer à l’abandon», estime un citadin de Taskriout.

N. M.

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