Cortèges de voitures et musique à coups de décibels ont animé ce deuxième week-end du mois. Les multiples salles des fêtes et autres structures de réceptions de certains hôtels et restaurants privés de presque toutes les contrées de la wilaya ont affiché complet en ce week-end tellement la demande était très forte. Effectivement, n’ayant pu avoir la possibilité de célébrer leurs fêtes avant le Ramadhan, beaucoup de familles ont programmé ces dernières pour ces ultimes jours de la saison estivale. C’est ainsi qu’à peine le mois de Ramadhan terminé que les fêtes de mariage reprennent. Le premier week-end post-ramadhan coïncidant avec les fêtes de l’Aïd el fitr, c’est le week-end d’après, à savoir celui d’hier et d’avant-hier, qui a servi de coup de starter à la deuxième série de célébration de mariages après la première de la saison laquelle avait commencé dès les derniers jours du printemps pour observer une trêve forcée durant le mois de Ramadhan. » Je devais me marier en juillet mais l’indisponibilité de salles m’a obligé à m’entendre avec mes beaux-parents pour le premier week-end d’après l’Aïd « , dira Saïd qui a décidé d’enterrer son célibat après plus de trois décennies passées seul. Il faut reconnaître que le manque de logements et autres moyens a augmenté le nombre de célibataires endurcis en Kabylie, région réputée dans le temps, pour le mariage dès la majorité de ses enfants. Bref, l’ère actuelle est très loin de correspondre aux anciennes générations, donc, on ne peut justifier ces retards par le manque de moyens. Outre les fêtes de mariage et quelques naissances ayant eu lieu au Ramadhan et fêtées ce week-end, un autre type d’événements a aussi été célébré ce deuxième week-end de septembre. Il s’agit tout simplement des circoncisions. Beaucoup de garçons ont été circoncis durant le Ramadhan, notamment durant la 27e journée et leurs parents n’ont pas célébré cet heureux événement en cette période laquelle ne permet nullement l’organisation de fêtes familiales. Alors pour ne pas paraître radins ou plutôt pour faire plaisir aux enfants et particulièrement à leurs exigeantes mamans, les pères de famille n’ont trouvé d’autres solutions que la célébration post-événement de la circoncision de leur progéniture masculine. « C’est mon premier garçon donc je ne pouvais pas le circonscrire sans fêter cet heureux événement. C’est la raison pour laquelle, j’ai décidé avec ma femme d’organiser une réception juste après l’Aïd », déclarera Salah, père de deux filles et un garçon. Pour ainsi dire, le mois de Ramadhan n’a pas seulement perturbé les vacances estivales mais aussi la célébration des fêtes familiales. Désormais et cela pour un bon quinquennat, les citoyens doivent faire avec le Ramadhan. Toute programmation de congé de fête de mariage ou de circoncision doit être associée à la période ramadhanesque. Il y’aura durant les cinq années à venir, une période pré-ramadhanesque et une autre post-ramadhanesque avec lesquelles, il faudra programmer.
A. Gana