Cap sur le classement du bijou

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«La 15e édition de la Fête du bijou des Ath Yenni se tiendra du 26 juillet jusqu’au 3 août prochain», a indiqué le maire d’Ath Yenni, M. Deghoul Smaïl. Selon ce dernier, les préparatifs de cette manifestation vont bon train : «Les artisans bijoutiers locaux sont invités à se préparer dès à présent en vue d’être au rendez-vous et d’honorer notre patrimoine artisanal», souligne-t-il. Concernant l’objectif de cette édition, le même interlocuteur notera : «Cette année, le cap sera mis sur le classement du bijou d’Ath Yenni comme patrimoine de l’humanité. L’UNESCO sera saisi à cet effet. Nous mettrons aussi les moyens qu’il faut pour pérenniser, promouvoir et rentabiliser le bijou d’Ath Yenni». D’après le même interlocuteur, plus de 150 bijoutiers, dont une centaine d’artisans locaux, sont attendus cette année. Rappelons que la dernière édition (2017) a connu quelques soubresauts entre les organisateurs et certains artisans bijoutiers de la localité. Un des artisans rencontré sur place l’année dernière se désolait: «AGENOR nous a oubliés depuis 15 ans. Un organisme qui ne fait rien pour assurer la promotion de ce créneau. Nos quotas ne nous sont plus livrés depuis 15 ans. L’agence qui a été installée à Tizi-Ouzou ne sert à rien ! Au lieu d’assouplir la procédure d’obtention du poinçon de garantie, les services de garantie ont imposé une procédure draconienne. Les services concernés doivent aussi prendre les mesures nécessaires pour éliminer le produit contrefait qui envahit le marché et détruit notre produit. Nous demandons aussi l’augmentation de notre quotas de corail». Un autre avait fait remarquer pour sa part : «La précédent édition est un gâchis. Personnellement, j’étais pour son annulation. L’organisation est mauvaise et l’information n’a pas circulé. Aujourd’hui, pour un anniversaire, les gens se préparent pendant une semaine, alors que la Fête du bijou n’avait été annoncée que 10 jours auparavant. Le manque de communication et de médiatisation est inacceptable. Un événement pareil devait être discuté et préparé pendant des mois». «Nous demandons au responsable du secteur de rendre disponible la matière première, d’alléger les procédures administratives et de renforcer le contrôle pour anéantir le produit contrefait, qui cause des dégâts à notre artisanat», avait souligné un autre artisan l’année dernière. Qu’à cela ne tienne, pour l’édition de 2018, les organisateurs et les artisans tablent sur la réussite de l’événement au bénéfice du bijou d’Ath Yenni et de l’économie locale, car, dans cette région, quand le bijou va bien, tout va bien.

Hocine T.

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